« Réceptacle en passé dépassé et soumis
Elle déborde bordée de méfaits, outragée
Monde fou enfoncé, défoncé, anéanti
Sur l'homme qui finit, se finit , ôte vie, le fusil »
Pleine d’ombres est la Coupe
Braise ! Tu grèves, désagrèges tous les vœux de mes yeux.
Foutaise ! Tu câbles, décales et m’accables de tes jeux
Fournaise !Tu laces, délaces et me lasses de tes feux.
Et, fadaise, la fonte défonce et s’écoule en ces lieux
Sur l’enclume de tes brumes, en éclats siliceux.
M’entends-tu, immonde, qui inonde mes creux ?
Suis perdue, tant perdue, dans tes fers, silices, eux.
Quel enfer ce béant ! Ces volcans sont tes dieux.
Qui veut prendre, ma tendre, ma paix, tant chérie ?
Ce n’est toi, non pas toi qui verras, mon habit.
Bel habit de ma vie, des temps forts, des minuits :
Et le monde s’enfonce, dans la nuit qui barrit ?
C’est la fin du grand monde qui inonde les vies
C’est mon ombre, pénombre qui reluit et s’enfuit
Et je sens les essences, qui encensent la vie
M’enrober envolée, me narguer, c’est fini.
Suis si lasse
De faire face
Aux menaces
Qui s’entassent.
Tu verras, tu sauras
Que ce monde s’en va.
Aux longs tirs des fusils,
Toi, mon âme tu surgis et péris.
Car tout passe, s’efface en grand bruit, temps d’ici.
Qui va là au trépas ? C’est le Monde, Fin du Monde : l’âme qui gît.