Ce doux perdu dans l’immensité
De tout temps me regarde patient
Dans l’attente sage qu’insolent
Il me mande de le découvrir rassuré
Son sourire me fige soumis
Par cette immobilité ténue
Et je me coagule, l’œil perdu
Dans la mélodie d’une rêverie
Ses yeux maquillés par le doux touché
De l’artiste aux fins pinceaux de martre
Fixent infaillible l’aplomb des astres
Pour que destin m’offre sa réalité
Ses lèvres aspirent ma pensée
Comme amants s’offrent baisers
Le désir de la connaitre me tétanise
J’attends ses mots sans me désespérer
Je la dévisage avec mûre déraison
Tant sa beauté me caresse l’âme
Elle joue avec un cœur, la Dame
Sans savoir que portrait est illusion
Mais depuis des temps l’inconnue
Son portrait je le garde au fond de mon moi
Installé au mur fidèle de mon tendre toit
Trésor d’apaisement qu’engendre sa vertu
☼ƑƇ