Jamais rien ne se ressemble : nous savons cela, nous l'oublions sans cesse. La fraîcheur de l'air, ce matin, ne ressemble, en rien, à la tiédeur voluptueuse de l'air, l'autre matin, au même endroit du jardin. Rien d'autre que cet « ici et maintenant » ne nous est donné en partage.
Ce qui ne s'écrit pas aujourd'hui, ne pourra jamais s'écrire de la même façon, un autre jour, car le kaléidoscope de nos âmes tournoie, comme tourne notre planète. Le monde réel côtoie le monde imaginaire, et ce monde se peuple et se dépeuple au rythme de nos coeurs submergés de solitude.
LdN/Mar/9/8/11/9H40
