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[Victorugueux]

Douleur intime et brouillard céleste

J'ai plutôt mal à ce moi, celui qui transige toujours
Entre un je ne sais quoi et une tempête toute intérieure
A la recherche d'un toujours, l'éternité trop fugitive
Ce silence railleur des brouillards du mois de novembre

Des ces nuits douces et cruelles avec toute la violence
Celle d'une claire lucidité, et la nudité d'un être qui vieillit
Le silence de Dieu, et le refus de croire n'importe quoi
Ce choix, très dément, de faire confiance à mes rêves

Tous ceux choisis dans une lointaine enfance, enfouie en moi
Entre un Père Noël soviétique, et une vierge aux sept douleurs
Mais ne jamais renoncer à tout ce qui m'a fait en ce jour vécu
Avec des maitres, des métas mecs et quelques sages ingénus

Le brouillard comme un temps de la vie, celle avec les morts
Halloween que je hais! Ou oublier ce néant qui est donné pour vrai
Y aurait-il un grand soleil caché? Oui je le crois! Mais je m'en méfie
Je sais un soleil qui brille pour tous, les gentils et les méchants

Je sais aussi une lumière, toute intérieure, qui me dicte le chemin
Dans un brouillard, celui des mots cryptés et des secrets anciens
Cette étoile, elle brille sans que je ne lui demande rien en échange
Des brouillards de novembre, où je sais des nuits calmes et froides

Ainsi! Moi! Je voyage sans bouger, et sans acheter des outils incertains
Cela dans des nuits et des brouillards, où ma peur, elle se souvient de vous
Avec toute la lassitude incroyable du destin, et l'appel de la nuit qui vient
J'irais sans peur et avec joie, voir les milles choses, celles de mon intime