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[Victorugueux]

Là bas

Là où j'irais! Oui là-bas! Et je le sais! Là dans ce lieu où vous n'irez pas
Celui là que je préserve! Très intime en moi… Oui! Dans cet endroit
Entre un cercueil et un corps mort dans une tombe et un plus que tout
Ce rêve d'un Bouddha paisible qui se retire de ces jeux  trop humains

Vous! Vous vous raccrochez encore à tous ces mots, ceux qui vous tuent
Alors moi ! Je sème de ces mots qui restent encore des passe-partout
Entre du très banal vécu, celui de mon quotidien et du sublime pur
Je donne à  tous ces mots légers, un poids, une texture, une odeur

De toutes celles qui font cette humanité et celle-ci se croit angélique
Prenez donc cela pour de la monnaie, en comptant et trébuchant mes dires
Je vois que les pires bordels d'esclaves, Ils portent des noms de paradis
Quelques femmes et avec de mûres brusqueries, elles aideront la vie

A sortir de ce ventre en gésine,  un demain qui soit bien plus humain
Avec quelques gens resté tous fragiles et de libres inquiets de l'ailleurs
Sous nos cieux… Des monstres, des fous et de drôles de visionnaires
Ils vivront, ils se fréquenteront et ils parleront de la beauté dissimulée

Celle-là cachée, celle qui n'est pas nue et qui se préserve de nos regards
Toute cette sagesse aimée de Dieu, elle  reste la raison de tous ses choix
Entre un silence incompris et des braillards qui exploite toute notre crédulité
Le silence en lui-même, c'est déjà sa réponse à toutes les folies des hommes

Je sais aussi un ciel d'autrefois, tout peuplé de dieux et de mythes écrits
Par des rêveurs et des poètes heureux qui parlent de l'ailleurs inexplorés  
Des lieux,  où les hommes, les peuplaient avec des monstres et des dieux farceurs
Il y a encore quelques constellations magiques qui nous parlaient de là-bas

Et dans ce ciel… Qu'il soit vide ou bien non ! Quelques-uns se regarderont
Et ils seront les bénis d'un créateur, bien avant tous les dieux possibles
Entre un enfant qui nait et un maitre de sagesse, ce cordon de la vie
Et moi, je ne serais plus là pour vous dire encore et encore, ma vérité