Il me fallait sortir de là, pour me retrouver.
Moi qui jamais ne bouge m'avait égaré,
Rongé de solitude, avait fini par m'isoler
M'effacer dans une habitude hébétée.
Une pente glissante évidemment descendante
Inverse à la décence, avide d'extrêmes non-sens,
Bruyante de silence d'absences obsédantes
Présence sentimentale dans l'infernale abstinence.
Ce matin devant la glace, Moi et moi, face à face
Duel fratricide, et du sans émoi, j'efface l'acide
En mon Dédale ce fil de soi que je ramasse
Je souris, Moi aussi, alors je ris de Moi, me débride
Il me fallait sortir du Moi que je ne suis pas
Ce Golem interne, mon dilemme, ce même moi
Cette face de Carêmes qui ombre mes pas
Qui traine et se lamente, moi qui n'aime pas sa voie,
L'un perd, l'autre passe...Presque indemnes
Et face à mon idem, moi seul sors de l'impasse.