75 réponses à ce sujet

[serioscal]

• 
  Quelque chose tombe.
• 
  On se rend compte que quelque chose est tombé.
• 
  Plusieurs choses pourraient être tombées simultanément.
• 
  On estime qu'on est en automne. Beaucoup de feuilles tombent des arbres.
• 
  Mais il y a ce qui tombe à l'extérieur (les derniers fruits ?) et ce qui tombe à l'intérieur.
• 
  A l'intérieur, il y a la fenêtre. Rien n'est tombé à côté de la fenêtre.
• 
  Il y a un évier à la cuisine dont de l'eau peut couler.
• 
  Il y a une table au salon avec des objets qui peuvent pâtir d'un déséquilibre même léger.
• 
  Et dehors, il pleut.
• 
  Les branches de l'arbre plient.
• 
  Le ciel s'assombrit.
• 
  C'est en regardant le ciel et aussi l'arbre mouvementé que l'on se remémore que quelque chose est tombé.
• 
  Comme on se le rappelle, on sent que quelque chose d'autre tombe. On ne sait pas du tout quoi.
• 
  Le vent est audible. Il y a du vent dehors.
• 
  On se remémore plusieurs choses simultanément. Certaines sont fluides et d'autres sont friables. Le sol lui-même n'est plus si sûr.
• 
  On meurt. On renaît.

[Victorugueux]

Et la nuit tombe...

Les jours s'en vont

L'automne qui passe

[Victorugueux]

Cher monsieur Kenny..Connaissez-vous toute cette folie?

Qu'il y a avec Lucifer...Vous confondez la bonne lumière du jour

Et l'aveuglement  luciférien, pour moi je reste cet humain

Et j'accepte les saisons qui passent, les soirs de novembre

[Victorugueux]

Vous prenez-vous pour l'accusateur ?

[Deneb Mars]

Скоро зима, а вы? что вы делаете зимой? 

[denis_h]

je n'aime pas cette façon de s'exprimer en caractères cyriliques sur le forum.

 

cela dénote une volonté évidente d'exclusion et de mépris de certains lecteurs, (les non initiés)

 

merci de donner la traduction en langue française.

[serioscal]

Google traducteur devrait fonctionner.

[serioscal]

Скоро зима, а вы? что вы делаете зимой? 

Я жду лето.

[Deneb Mars]

Bébé, moi aussi
Ma série préférée

[denis_h]

Google traducteur devrait fonctionner.

 

oui, les mp non plus ne sont pas faits pour les chiens.

enfin bon, pour parler sincèrement, je ne pense pas rater des choses très passionnantes. c'est juste une question d'ergonomie du forum.

[serioscal]

Ergonomie quand tu nous tiens...

Eh bien ! Je tiens que le monolinguisme revendiqué est une insulte à l'intelligence pour ma part.

Et, en 2014, il n'est vraiment pas compliqué d'obtenir la traduction de segments phrastiques aussi courts et simples que celui-ci.

[Deneb Mars]

Monsieur denis, ce n'est ni insulte, ni mepris envers vous
C'etait une expression qui ne peut etre ecrite qu'en russe sinon cela perd le sens. Et en plus c'est une phrase que serioscal et moi pourrons comprendre seulement

[serioscal]

D'ailleurs :

[denis_h]

pas question de monolinguisme, pascal. je demande juste de mettre la traduction.

 

et si c'est incompréhensible pour le commun des mortels, les mp sont faits pour ça.

[serioscal]

Étrange fixation de ta part.

Commence par t'abstenir des commentaires niais, agressifs et périls dont tu honores le forum.

Indigne-toi du harcèlement dont Deneb, moi-même et quelques autres faisons l'objet depuis bientôt deux ans.

Ensuite, réfléchis à ce que représente le "commun des mortels" (les Russes n'en font pas partie ? Merci pour eux).

Après avoir conçu la "synthèse asymétrique du réel" qui déforme ta vision, on reprendra la discussion.

[AURE]

Deux ans déjà !..   :-/

[Flot Riant]

Dommage tous ces com... Le texte, lui est excellent! Merci Serioscal.

[denis_h]

oui c'est assez magnifique. j'aime particulièrement ce vers, fulgurant d'intensité :

 

"Il y a un évier à la cuisine dont de l'eau peut couler."

[serioscal]

Dommage tous ces com... Le texte, lui est excellent! Merci Serioscal.

Merci :-) Je ne peux qu'être sensible à un commentaire comme le tien. Il est risqué.

Deux ans déjà !..   :-/

Le temps passe vite :-)

oui c'est assez magnifique. j'aime particulièrement ce vers, fulgurant d'intensité :
 
"Il y a un évier à la cuisine dont de l'eau peut couler."

Tu as effacé ton "pauvre choux" [avec la faute] ?

Oui, oui, oui...

Je te retourne le compliment.

http://www.toutelapo...s/?fromsearch=1

[denis_h]

pour revenir au texte, cela me fait penser simultanément au premier livre de quintane, dont j'ai oublié le nom, pour le côté "objecto-littéraliste", et à émaz pour la thématique réaliste humble. pas du tout mon trip, tu l'auras compris. pour moi ton texte fait à peu près doublon avec le réel (un réel saucissonné en sections numérotés, mouais...) et par conséquent n'apporte pas grand chose, si ce n'est une vague sensation d'ennui.

[serioscal]

Euh... Je comprends que tu as beaucoup souffert et je compatis sincèrement mais je n'y peux rien si tu as lu tout le catalogue d'obsidiane, du dé bleu etc.

Moi, je lis Le nouveau détective et je consulte régulièrement le formidable site de Stéphane Bourgoin, "Au troisième oeil".

Sinon, cet été j'ai lu une très bonne nouvelle de Stephen King. Ça faisait vingt ans que je n'avais pas lu Stephen King. Et puis je regarde de merveilleuses telenovelas sur idf1. En ce moment, "Abismo de pasion". Une histoire terrible, assez angoissante. Heureusement, juste après il y a Frijolito. Et là, c'est très émouvant. Je crois qu'il n'y a rien de plus émouvant que la mort de Pedro. Cette série exalte la bonté, la tendresse et l'amour avec beaucoup de sensibilité et une pointe d'espièglerie. Néanmoins, il y a pas mal d'action et de suspense. Et la musique est très belle.

Ce soir, j'ai mangé un bon steak. Grillé mais saignant à l'intérieur, avec un peu de beurre frais et un petit Buzet. C'était parfait pour un dîner. Je ne voulais pas rater Abismo de pasion.

Tu disais quelque chose ?

[serioscal]

La scène de la mort d'Augusto est absolument terrible.



Bon. Denis protestera sans doute. "Oui, c'est en espagnol, il fallait l'envoyer en mp !" mais l'intensité dramatique passe les barrières de la langue comme l'amour traverse les frontières, vous ne croyez pas ?

Et il est très doux de penser comme Pedro dans Frijolito que "l'amour est plus fort que la mort". Il a raison ! La mort est une chose terrible quand on y pense. Mais pour celui qui aime, la mort n'est rien. Je parle de sa propre mort, bien sûr. C'est tout le paradoxe de Pedro qui se laisse délibérément mourir alors qu'il a, après une vie d'errance et de souffrance, réuni tous ceux qu'il aime autour de lui.

[serioscal]

La scène de la mort d'Augusto est absolument terrible.



Bon. Denis protestera sans doute. "Oui, c'est en espagnol, il fallait l'envoyer en mp !" mais l'intensité dramatique passe les barrières de la langue comme l'amour traverse les frontières, vous ne croyez pas ?

Et il est très doux de penser comme Pedro dans Frijolito que "l'amour est plus fort que la mort". Il a raison ! La mort est une chose terrible quand on y pense. Mais pour celui qui aime, la mort n'est rien. Je parle de sa propre mort, bien sûr. C'est tout le paradoxe de Pedro qui se laisse délibérément mourir alors qu'il a, après une vie d'errance et de souffrance, réuni tous ceux qu'il aime autour de lui.

[serioscal]

A côté de ça, on voit bien ce que deviennent ceux qui se laissent dévorer par leur haine ! Cela peut paraître manichéen mais enfin, nous pouvons tous être confrontés à un moment ou à un autre à ces êtres habités par un "vide abominable" qui les conduit à s'acharner sur autrui, seul échappatoire (croient-ils) à leur misère morale.

Dans "Abismo de pasion", le personnage de Carmina Bouvier est tout à fait de cet ordre. Et l'actrice qui interprète ce rôle est absolument admirable (comme sont en général les acteurs de ces séries).

Dans Frijolito, comme dans Amour océan ou Les deux visages d'Ana, on rencontre également ces êtres que la haine anime seule, comme s'il leur était impossible de goûter le bonheur simple de la vie - l'amour.

Ce seraient des êtres pitoyables s'ils n'étaient avant tous des monstres capables du pire. On pense forcément au personnage d'Ignacio dans Les deux visages d'Ana.

[serioscal]

Dans la métaphysique de la telenovela, l'amour s'oppose moins à la haine, peut-être, qu'à l'obsession. L'obsession peut prendre des allures voisines de l'amour mais elle se transforme naturellement en haine. Aussi le personnage que n'habite que son vide existentiel se voit-il entraîné dans une spirale destructrice. Il tue - et il se tue lui-même. Ou, plus exactement, il tue ce qui reste de lui. Des débris d'humanité. C'est sans doute ainsi qu'il faut interpréter le suicide de Corail dans Mar de amor.



Corail se suicide parce qu'elle se sait condamnée. Et si elle se suicide, ce n'est pas parce qu'elle se repent, non. C'est pour blesser, une dernière fois, celui qui l'aime malgré tout - son père.

Ceux qui ont connu de tels êtres me comprendront. C'est un peu comme la schizophrénie : on aimerait atteindre la personne. On la devine encore à travers un regard, une expression, une attitude parfois. Mais réellement, le personnage dévoré par sa haine n'existe pratiquement plus comme personne. Le schizophrène est dissocié de lui-même. Il ne peut plus construire une relation parce que sa conscience est parcellaire. Le sadique est constant dans sa conscience mais il n'a plus accès à l'autre car il est incapable de regretter, incapable de demander sincèrement pardon, incapable de dire : "je me suis trompé". Tout ne peut lui être qu'une sempiternelle justification de son action destructrice. Son obsession est aveugle. Même si elle se fixe sur un être x ou y, cet être n'existe que comme un écran de projection. Parce que le sadique n'existe que dans et par son entreprise de destruction.

[Jérôme nyctalo]

Par Sainte Anne et Saint Grégoire-Anaculé, le troll est encore arrivé en galopétant, avec ses petites pattes et ses petits bras qui s'agitent tant et tant que ça produit un bourdonnement d'insecte fou, un baragouin fébrile, une incontinente comptine: " Bzzz bzzz fiel bzzz bzzz dimitruc bzzz bzzz reluquer bzzz par lucargne bzzz bzzz cracher bzzz bzzz bzzz bzzz...."

[serioscal]

La perversion sadique est au coeur de la telenovela comme elle est au coeur de nos sociétés. L'image qui en est donnée connaît d'infinies nuances mais on trouvera peu de séries où le personnage pervers atteint à la rédemption. C'est également le constat clinique que dressaient Freud ou, plus près de nous, Hirigoyen.

Une exception notable semble se trouver dans La force du destin avec la détestable Mary Paz, mue par un égoïsme sans limite. Contrainte de donner un rein pour sauver sa mère, elle ne survit pas à l'opération. Ce don de soi la tue et lui rend un semblant d'humanité.



Aurait-il pu en être autrement ? Tout se passe comme si le sadique n'était pas un être mais une machine. Une mécanique répétitive et obsessionnelle qui, virtuellement, ne pourrait survivre à l'interruption de son programme. On est presque heureux pour Mary Paz de cette mort qu'on pourrait qualifier de généreuse. Dans la plupart des cas, les personnages de ce rang se détruisent eux-mêmes en allant jusqu'au bout de leur forfait. Dans Mar de amor, Léon Parra meurt dévoré par les lions (c'était inscrit dans son nom, d'ailleurs). Il se repent sur son lit d'agonie.

[Jérôme nyctalo]

La perversion sadique est au coeur de la telenovela comme elle est au coeur de nos sociétés. L'image qui en est donnée connaît d'infinies nuances mais on trouvera peu de séries où le personnage pervers atteint à la rédemption. C'est également le constat clinique que dressaient Freud ou, plus près de nous, Hirigoyen.

Une exception notable semble se trouver dans La force du destin avec la détestable Mary Paz, mue par un égoïsme sans limite. Contrainte de donner un rein pour sauver sa mère, elle ne survit pas à l'opération. Ce don de soi la tue et lui rend un semblant d'humanité.



Aurait-il pu en être autrement ? Tout se passe comme si le sadique n'était pas un être mais une machine. Une mécanique répétitive et obsessionnelle qui, virtuellement, ne pourrait survivre à l'interruption de son programme. On est presque heureux pour Mary Paz de cette mort qu'on pourrait qualifier de généreuse. Dans la plupart des cas, les personnages de ce rang se détruisent eux-mêmes en allant jusqu'au bout de leur forfait. Dans Mar de amor, Léon Parra meurt dévoré par les lions (c'était inscrit dans son nom, d'ailleurs). Il se repent sur son lit d'agonie.

 

Ah! Arrêtez! Vous êtes trop cynique! Le troll doit être sur le point de chialer! Il essaiesans doute  vaillamment de garder toutes ses grosses larmes en serrant ses petits poings. Vous allez finir par nous le stresser!

[serioscal]

En revanche, pas de rédemption pour Guillermo et Ximena, dans Le triomphe de l'amour. Les deux personnages meurent unis dans leur commune soif de vengeance, d'une vengeance dont l'objet n'est pas tant un préjudice d'ailleurs que la seule existence de l'autre.




Si ces personnages semblent caricaturaux à l'extrême, c'est que la psychologie dont ils s'inspirent dans la réalité est tout aussi binaire. Ils peuvent se prévaloir de justes combats, de valeurs morales élevées, d'idéaux divers et variés. Ils ont pour cible la vie elle-même. Ils incarnent tout à fait ce que Kandinsky appelait "la main noire qui porte la mort". On devrait presque les en remercier car, en cette époque de profond scepticisme, leur puissance destructrice indique qu'en effet, les notions d'altruisme, d'amour, de compassion, sont des réalités vivantes qui irriguent le quotidien de nos échanges. Nous ne les percevons que de façon ténue, bien souvent dans Des circonstances extrêmes. Nul ne peut s'en prévaloir. Seules les épreuves nous permettent de connaître ces liens si fragiles et pourtant, qui sont toute notre force. Comme la merveilleuse Candalicia dans El cuerpo del deseo.

On sait que Pedro José Donoso, mort d'une attaque cardiaque (s'il n'a pas été empoisonné...) se réincarne dans le corps d'un jeune gaillard illettré, Salvador. Il ne reconnaît pas sa femme, Candalicia, il l'a fuit, il va retrouver le monde de Pedro José Donoso.

Tout au long de la série, Candalicia réclame qu'on lui rende son mari. Contre toutes les évidences, toutes les explications, contre la mort elle-même, elle se bat aavec comme arme cette seule certitude : c'est son mari. On doit le lui rendre. Son obstination est à la fois pathétique et comique. Et pourtant...

[Deneb Mars]

Ебанушка , ты охуел? Ты просто завидуешь что счастлива а ты гниешь. Мне твоя Москва сдалась так же как и Париж. Отьебись нахуй
Même si j'en ai vu des cons.
.© Mylène Farmer
Mais pour être un tel con c'est terrible. Tu peux dire ce que tu veux mais tu es en train de pourrir de jour en jour.