Aller au contenu

Photo

Chutes en automne (reprise)


  • Veuillez vous connecter pour répondre
75 réponses à ce sujet

#31 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 13 novembre 2014 - 06:48

 
Ah! Arrêtez! Vous êtes trop cynique! Le troll doit être sur le point de chialer! Il essaiesans doute  vaillamment de garder toutes ses grosses larmes en serrant ses petits poings. Vous allez finir par nous le stresser!

Noooooooooon !

Il ne réagit pas aux stimulis de l'extérieur.

Ебанушка , ты охуел? Ты просто завидуешь что счастлива а ты гниешь. Мне твоя Москва сдалась так же как и Париж. Отьебись нахуй
Même si j'en ai vu des cons.
.© Mylène Farmer
Mais pour être un tel con c'est terrible. Tu peux dire ce que tu veux mais tu es en train de pourrir de jour en jour.

Denis ne va pas être content :-)

#32 denis_h

denis_h

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 274 messages

Posté 13 novembre 2014 - 07:34

bonjour pascal, je n'ai jamais lu de livres publiés chez obsidiane et le dé bleu, je le jure !

 

par contre, as tu envoyé des manuscrit à p.o.l ou nous ou al dante ? je pense que ces gens apprécieraient ton travail.

 

yves di manno aussi, lui qui est passionné d'objectivisme.

 

sinon je suis désolé que dimitri te persécute, cela est sans doute du a une obscure histoire, qui à vrai dire, ne m'intéresse pas.

 

quand aux série télé. la seule que j'ai jamais suivie et aimé est twin peaks de david lynch.



#33 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 13 novembre 2014 - 08:30

Yves di Manno m'a beaucoup marqué en un temps lointain avec le merveilleux Kambudja.

Plus récemment, il a traduit le prodigieux Testimony de Charles Reznikoff.

Mais je n'ai aucune raison d'envoyer des manuscrits ici ou là. Mes canaux de diffusion actuels me conviennent parfaitement !



#34 Victorugueux

Victorugueux

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 19 812 messages

Posté 13 novembre 2014 - 10:01

Dimitri je te trouve bête

mais très très bête...

Bête et méchant

Tu cumules dans la bêtise



#35 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 13 novembre 2014 - 10:12

Dans la métaphysique de la telenovela, l'amour s'oppose moins à la haine, peut-être, qu'à l'obsession. L'obsession peut prendre des allures voisines de l'amour mais elle se transforme naturellement en haine. Aussi le personnage que n'habite que son vide existentiel se voit-il entraîné dans une spirale destructrice. Il tue - et il se tue lui-même. Ou, plus exactement, il tue ce qui reste de lui. Des débris d'humanité. C'est sans doute ainsi qu'il faut interpréter le suicide de Corail dans Mar de amor.



Corail se suicide parce qu'elle se sait condamnée. Et si elle se suicide, ce n'est pas parce qu'elle se repent, non. C'est pour blesser, une dernière fois, celui qui l'aime malgré tout - son père.

Ceux qui ont connu de tels êtres me comprendront. C'est un peu comme la schizophrénie : on aimerait atteindre la personne. On la devine encore à travers un regard, une expression, une attitude parfois. Mais réellement, le personnage dévoré par sa haine n'existe pratiquement plus comme personne. Le schizophrène est dissocié de lui-même. Il ne peut plus construire une relation parce que sa conscience est parcellaire. Le sadique est constant dans sa conscience mais il n'a plus accès à l'autre car il est incapable de regretter, incapable de demander sincèrement pardon, incapable de dire : "je me suis trompé". Tout ne peut lui être qu'une sempiternelle justification de son action destructrice. Son obsession est aveugle. Même si elle se fixe sur un être x ou y, cet être n'existe que comme un écran de projection. Parce que le sadique n'existe que dans et par son entreprise de destruction.



#36 Victorugueux

Victorugueux

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 19 812 messages

Posté 13 novembre 2014 - 10:42

Tes clichés à la con tu te les gardes!

Pour les moujik alcoolos c'est chez toi en Russie mais pas chez-moi

Qu'est-ce que tu es bête...Tu vois le monde à travers le trou d'une serrure

C'est pour dire toute l'ouverture qu'il y a dans ton petit esprit mesquin



#37 Victorugueux

Victorugueux

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 19 812 messages

Posté 13 novembre 2014 - 10:51

De quoi ? Cela fait un bout de temps

que je vois des fous de ton style

J'attire tous les fous et les folles



#38 Victorugueux

Victorugueux

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 19 812 messages

Posté 13 novembre 2014 - 11:21

Entre parenthèse si tu te prends pour Jésus

tu n'es que le énième de ceux que j'ai déjà vu

Tous plus ou moins lucide, ce qui n'est pas ton cas



#39 Victorugueux

Victorugueux

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 19 812 messages

Posté 13 novembre 2014 - 12:02

ouea, mais fais attention - sans troisième joue.

juste un pov con quoi ? 

tellement humain et si bête



#40 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 13 novembre 2014 - 03:45

Dans la métaphysique de la telenovela, l'amour s'oppose moins à la haine, peut-être, qu'à l'obsession. L'obsession peut prendre des allures voisines de l'amour mais elle se transforme naturellement en haine. Aussi le personnage que n'habite que son vide existentiel se voit-il entraîné dans une spirale destructrice. Il tue - et il se tue lui-même. Ou, plus exactement, il tue ce qui reste de lui. Des débris d'humanité. C'est sans doute ainsi qu'il faut interpréter le suicide de Corail dans Mar de amor.



Corail se suicide parce qu'elle se sait condamnée. Et si elle se suicide, ce n'est pas parce qu'elle se repent, non. C'est pour blesser, une dernière fois, celui qui l'aime malgré tout - son père.

Ceux qui ont connu de tels êtres me comprendront. C'est un peu comme la schizophrénie : on aimerait atteindre la personne. On la devine encore à travers un regard, une expression, une attitude parfois. Mais réellement, le personnage dévoré par sa haine n'existe pratiquement plus comme personne. Le schizophrène est dissocié de lui-même. Il ne peut plus construire une relation parce que sa conscience est parcellaire. Le sadique est constant dans sa conscience mais il n'a plus accès à l'autre car il est incapable de regretter, incapable de demander sincèrement pardon, incapable de dire : "je me suis trompé". Tout ne peut lui être qu'une sempiternelle justification de son action destructrice. Son obsession est aveugle. Même si elle se fixe sur un être x ou y, cet être n'existe que comme un écran de projection. Parce que le sadique n'existe que dans et par son entreprise de destruction.



#41 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 13 novembre 2014 - 10:19


  • Quelque chose tombe.

  • On se rend compte que quelque chose est tombé.

  • Plusieurs choses pourraient être tombées simultanément.

  • On estime qu'on est en automne. Beaucoup de feuilles tombent des arbres.

  • Mais il y a ce qui tombe à l'extérieur (les derniers fruits ?) et ce qui tombe à l'intérieur.

  • A l'intérieur, il y a la fenêtre. Rien n'est tombé à côté de la fenêtre.

  • Il y a un évier à la cuisine dont de l'eau peut couler.

  • Il y a une table au salon avec des objets qui peuvent pâtir d'un déséquilibre même léger.

  • Et dehors, il pleut.

  • Les branches de l'arbre plient.

  • Le ciel s'assombrit.

  • C'est en regardant le ciel et aussi l'arbre mouvementé que l'on se remémore que quelque chose est tombé.

  • Comme on se le rappelle, on sent que quelque chose d'autre tombe. On ne sait pas du tout quoi.

  • Le vent est audible. Il y a du vent dehors.

  • On se remémore plusieurs choses simultanément. Certaines sont fluides et d'autres sont friables. Le sol lui-même n'est plus si sûr.

  • On meurt. On renaît.

La scène de la mort d'Augusto est absolument terrible.



Bon. Denis protestera sans doute. "Oui, c'est en espagnol, il fallait l'envoyer en mp !" mais l'intensité dramatique passe les barrières de la langue comme l'amour traverse les frontières, vous ne croyez pas ?

Et il est très doux de penser comme Pedro dans Frijolito que "l'amour est plus fort que la mort". Il a raison ! La mort est une chose terrible quand on y pense. Mais pour celui qui aime, la mort n'est rien. Je parle de sa propre mort, bien sûr. C'est tout le paradoxe de Pedro qui se laisse délibérément mourir alors qu'il a, après une vie d'errance et de souffrance, réuni tous ceux qu'il aime autour de lui.


A côté de ça, on voit bien ce que deviennent ceux qui se laissent dévorer par leur haine ! Cela peut paraître manichéen mais enfin, nous pouvons tous être confrontés à un moment ou à un autre à ces êtres habités par un "vide abominable" qui les conduit à s'acharner sur autrui, seul échappatoire (croient-ils) à leur misère morale.

Dans "Abismo de pasion", le personnage de Carmina Bouvier est tout à fait de cet ordre. Et l'actrice qui interprète ce rôle est absolument admirable (comme sont en général les acteurs de ces séries).

Dans Frijolito, comme dans Amour océan ou Les deux visages d'Ana, on rencontre également ces êtres que la haine anime seule, comme s'il leur était impossible de goûter le bonheur simple de la vie - l'amour.

Ce seraient des êtres pitoyables s'ils n'étaient avant tous des monstres capables du pire. On pense forcément au personnage d'Ignacio dans Les deux visages d'Ana.


Dans la métaphysique de la telenovela, l'amour s'oppose moins à la haine, peut-être, qu'à l'obsession. L'obsession peut prendre des allures voisines de l'amour mais elle se transforme naturellement en haine. Aussi le personnage que n'habite que son vide existentiel se voit-il entraîné dans une spirale destructrice. Il tue - et il se tue lui-même. Ou, plus exactement, il tue ce qui reste de lui. Des débris d'humanité. C'est sans doute ainsi qu'il faut interpréter le suicide de Corail dans Mar de amor.



Corail se suicide parce qu'elle se sait condamnée. Et si elle se suicide, ce n'est pas parce qu'elle se repent, non. C'est pour blesser, une dernière fois, celui qui l'aime malgré tout - son père.

Ceux qui ont connu de tels êtres me comprendront. C'est un peu comme la schizophrénie : on aimerait atteindre la personne. On la devine encore à travers un regard, une expression, une attitude parfois. Mais réellement, le personnage dévoré par sa haine n'existe pratiquement plus comme personne. Le schizophrène est dissocié de lui-même. Il ne peut plus construire une relation parce que sa conscience est parcellaire. Le sadique est constant dans sa conscience mais il n'a plus accès à l'autre car il est incapable de regretter, incapable de demander sincèrement pardon, incapable de dire : "je me suis trompé". Tout ne peut lui être qu'une sempiternelle justification de son action destructrice. Son obsession est aveugle. Même si elle se fixe sur un être x ou y, cet être n'existe que comme un écran de projection. Parce que le sadique n'existe que dans et par son entreprise de destruction.


Dans la métaphysique de la telenovela, l'amour s'oppose moins à la haine, peut-être, qu'à l'obsession. L'obsession peut prendre des allures voisines de l'amour mais elle se transforme naturellement en haine. Aussi le personnage que n'habite que son vide existentiel se voit-il entraîné dans une spirale destructrice. Il tue - et il se tue lui-même. Ou, plus exactement, il tue ce qui reste de lui. Des débris d'humanité. C'est sans doute ainsi qu'il faut interpréter le suicide de Corail dans Mar de amor.



Corail se suicide parce qu'elle se sait condamnée. Et si elle se suicide, ce n'est pas parce qu'elle se repent, non. C'est pour blesser, une dernière fois, celui qui l'aime malgré tout - son père.

Ceux qui ont connu de tels êtres me comprendront. C'est un peu comme la schizophrénie : on aimerait atteindre la personne. On la devine encore à travers un regard, une expression, une attitude parfois. Mais réellement, le personnage dévoré par sa haine n'existe pratiquement plus comme personne. Le schizophrène est dissocié de lui-même. Il ne peut plus construire une relation parce que sa conscience est parcellaire. Le sadique est constant dans sa conscience mais il n'a plus accès à l'autre car il est incapable de regretter, incapable de demander sincèrement pardon, incapable de dire : "je me suis trompé". Tout ne peut lui être qu'une sempiternelle justification de son action destructrice. Son obsession est aveugle. Même si elle se fixe sur un être x ou y, cet être n'existe que comme un écran de projection. Parce que le sadique n'existe que dans et par son entreprise de destruction.


La perversion sadique est au coeur de la telenovela comme elle est au coeur de nos sociétés. L'image qui en est donnée connaît d'infinies nuances mais on trouvera peu de séries où le personnage pervers atteint à la rédemption. C'est également le constat clinique que dressaient Freud ou, plus près de nous, Hirigoyen.

Une exception notable semble se trouver dans La force du destin avec la détestable Mary Paz, mue par un égoïsme sans limite. Contrainte de donner un rein pour sauver sa mère, elle ne survit pas à l'opération. Ce don de soi la tue et lui rend un semblant d'humanité.

https://www.youtube.com/watch?v=elRgt30p208&feature=youtube_gdata_player

Aurait-il pu en être autrement ? Tout se passe comme si le sadique n'était pas un être mais une machine. Une mécanique répétitive et obsessionnelle qui, virtuellement, ne pourrait survivre à l'interruption de son programme. On est presque heureux pour Mary Paz de cette mort qu'on pourrait qualifier de généreuse. Dans la plupart des cas, les personnages de ce rang se détruisent eux-mêmes en allant jusqu'au bout de leur forfait. Dans Mar de amor, Léon Parra meurt dévoré par les lions (c'était inscrit dans son nom, d'ailleurs). Il se repent sur son lit d'agonie.

https://www.youtube.com/watch?v=T_lL-9P48-A&feature=youtube_gdata_player


En revanche, pas de rédemption pour Guillermo et Ximena, dans Le triomphe de l'amour. Les deux personnages meurent unis dans leur commune soif de vengeance, d'une vengeance dont l'objet n'est pas tant un préjudice d'ailleurs que la seule existence de l'autre.

https://www.youtube.com/watch?v=FoQnSRPTWrI&feature=youtube_gdata_player


Si ces personnages semblent caricaturaux à l'extrême, c'est que la psychologie dont ils s'inspirent dans la réalité est tout aussi binaire. Ils peuvent se prévaloir de justes combats, de valeurs morales élevées, d'idéaux divers et variés. Ils ont pour cible la vie elle-même. Ils incarnent tout à fait ce que Kandinsky appelait "la main noire qui porte la mort". On devrait presque les en remercier car, en cette époque de profond scepticisme, leur puissance destructrice indique qu'en effet, les notions d'altruisme, d'amour, de compassion, sont des réalités vivantes qui irriguent le quotidien de nos échanges. Nous ne les percevons que de façon ténue, bien souvent dans Des circonstances extrêmes. Nul ne peut s'en prévaloir. Seules les épreuves nous permettent de connaître ces liens si fragiles et pourtant, qui sont toute notre force. Comme la merveilleuse Candalicia dans El cuerpo del deseo.

On sait que Pedro José Donoso, mort d'une attaque cardiaque (s'il n'a pas été empoisonné...) se réincarne dans le corps d'un jeune gaillard illettré, Salvador. Il ne reconnaît pas sa femme, Candalicia, il l'a fuit, il va retrouver le monde de Pedro José Donoso.

Tout au long de la série, Candalicia réclame qu'on lui rende son mari. Contre toutes les évidences, toutes les explications, contre la mort elle-même, elle se bat aavec comme arme cette seule certitude : c'est son mari. On doit le lui rendre. Son obstination est à la fois pathétique et comique. Et pourtant...


https://www.youtube.com/watch?v=mxzkUh8lxzs&feature=youtube_gdata_player



#42 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 14 novembre 2014 - 12:43

A l'individu
qui se fait appeler Dimitri et :
 
salissez moins
travaillez plus
lisez mieux
et surtout
commencez sans tarder une cure de soins des plus approfondies
 
 
 
A la Communauté Poétique :
 
voilà des jours et des jours
que Deneb Mars et moi linfabrice
sommes prises en chasse
sommes harcelées
sans relâche
par cet individu
et sur toutes nos publications
et dans la messagerie personnelle
 
des propos qui n'ont strictement
rien à voir
ni avec la poésie
ni avec un quelconque sens de la critique
 
car cet individu est tout sauf poète
tout sauf critique littéraire
 
ce cancer
ce vociférateur inintelligible
ce barbouilleur russe, ce raté
qui a raté sa deuxième chance
dans l'univers francophone
qui lui ouvrait pourtant les bras
 
deux membres de cette Communauté
qui ne désirent que partager leurs mots et leurs vers
deux jeunes femmes pourchassées comme des proies
par quelque chose
qu'elles n'ont jamais provoqué
n'ont-elles pas droit à la protection de la société et de la police ?
 
nous avons déjà sollicité
à deux reprises
le responsable du site
qu'attend-il pour nous répondre ?
 
où est le garde-fou juridique ici ?
 
 
je vous remercie du temps
que vous aurez consacré à la lecture de ce message
 
à bientôt en prose et / ou en poème
 
je vous prie d'agréer
mes très respectueuses salutations
 
 
linfabrice



#43 Thomas McElwain

Thomas McElwain

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 634 messages
  • Une phrase ::Les poètes sont des arbres; les poésies sont les feuilles.

Posté 14 novembre 2014 - 06:23

C'est une poésie magnifique dans laquelle s'unissent parfaitement l'esprit Gaulois et l'esprit humain. Elle possède aussi une fécondité extraordinaire. La profondeur de l'expérience du poète se met en relief contre la superficialité banale de la vie quotidienne. C'est justement un cri contre la conventionalité d'expression et d'expérience. Celui qui ne voit plus qu'encore une contemplation automnale doit relire.



#44 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 14 novembre 2014 - 08:26

Merci de vos mots chaleureux !

Je dirais pourtant que, s'il y a cri, c'est contre la catégorisation qui voudrait que "sous le ciel rougeoyant, les arbres devenaient des ombres" seraient une extase poétique tandis que "de l'eau coule du robinet" serait une simple affaire de plomberie.

Le robinet devenait un poème dans sa nudité fonctionnelle, même.

Les "chutes en automne" est une méditation sérielle. Il n'y a ici ni objectivisme" ni "parti pris des choses" mais une parole qui se délivre d'elle-même. Ou qui tente de le faire en tout cas.

#45 denis_h

denis_h

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 274 messages

Posté 14 novembre 2014 - 10:12

>>>Le robinet devenait un poème dans sa nudité fonctionnelle, même.>>>

 

ah bon : nudité fontionnelle = poésie ?

 

donc une notice d'appareil ménager est poétique. moi je veux bien, mais à ce compte là on peut dire que tout est poétique.

 

>>>une parole qui se délivre d'elle-même.>>>

 

je ne vois pas ce que ça signifie. la parole seriat donc "prisonière" d'elle même ?

 

et vider les énoncés de toute connotation subjective serait un libération ?



#46 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 14 novembre 2014 - 10:39

Ça peut l'être. Tout dépend des circonstances, du cheminement intérieur, de ce que Kandinsky appelait "nécessité intérieure".

Bien sûr que la parole est prisonnière d'elle-même ! Ou peut l'être. C'est ainsi que naissent le poncif et la stéréotypie.

C'est ainsi que l'excès de ccomplexité amène le besoin d'une simplicité nouvelle et réciproquement.

La nudité fonctionnelle du robinet et même la notice de l'appareil électro-ménager peuvent être des outils du poème. Mais peuvent aussi être les poncifs d'une certaine école, d'un courant avant-gardiste par exemple.

Le cheminement intérieur est la seule clé du poème. Ou comme le disait Edgar Varese : "On peut tout faire. Ça dépend qui le fait."

#47 denis_h

denis_h

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 274 messages

Posté 14 novembre 2014 - 11:18

>>>Le cheminement intérieur est la seule clé du poème.>>>
 
pas vraiment d'accord avec ça.
 
pour moi ce qui compte c'est uniquement le poème en tant que résultat, et pas du tout les principes ou postulats qui ont présidé à sa réalisation.



#48 denis_h

denis_h

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 274 messages

Posté 14 novembre 2014 - 11:45

mais enfin qu-est-ce que tu racontes dimitri ? je ne comprends pas.


je dis justement que le poème de pascal ne me plais pas. je n'applaudis pas, loin de là !



#49 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 14 novembre 2014 - 12:30

Ce qu'il ne tolère pas, c'est que nous discutions normalement.


Qu'est-ce que le poème comme résultat ? Le poème est toujours en cours. Le résultat, c'est un assemblage de mots. Mais cet assemblage même clos n'est jamais fini. Ni pour l'auteur ni pour le lecteur.

C'est pourquoi nos lectures ne cessent de varier. Un jour, Apollinaire nous est aussi nécessaire que l'air que nous respirons et le lendemain, on le trouverait ppresque insupportable.

Il ne répond plus à rien en nous. Et l'écriture ne suit pas un autre cheminement. Pourquoi, à tel moment, puis-je considérer comme actuel un poème que j'ai écrit il y a vingt ans et regarder comme étranger tel autre texte, écrit il y a deux ou trois ans ?

Le résultat ne concerne que la partie artisanale du poème. Mais cette dimension n'est qu'un des aspects de ce que fait le poème. L'autre dimension, bien plus complexe, c'est ce qu'il engage d'un sujet, auteur ou lecteur. Sans quoi la poésie ne serait qu'une décoration verbale. Les "fleurs de rhétorique".

C'est une conception qui existe, que je respecte mais qui ne me concerne pas. La poésie est ma condition existentielle. Elle n'est pas un à côté de mon existence.

#50 Deneb Mars

Deneb Mars

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 131 messages
  • Une phrase ::Je suis nulle et je suis tout

Posté 14 novembre 2014 - 03:23

:D  Dimitri est hors sujet
Chaque proposition commence par "Non, mais..." 
De quoi "non, mais"? Tes citations de la Bible c'est rien ici, et tes comparaisons, ta jalousie envers des gens heureuses, ta solitude - cela te dévore
Tu peux mettre ton 'non, mais...' dans ... et ça me fait rire - tu écartes tous du sujet avec tes propres problèmes

NON, MAIS ALLô QUOI



#51 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 14 novembre 2014 - 04:13

Dans la métaphysique de la telenovela, l'amour s'oppose moins à la haine, peut-être, qu'à l'obsession. L'obsession peut prendre des allures voisines de l'amour mais elle se transforme naturellement en haine. Aussi le personnage que n'habite que son vide existentiel se voit-il entraîné dans une spirale destructrice. Il tue - et il se tue lui-même. Ou, plus exactement, il tue ce qui reste de lui. Des débris d'humanité. C'est sans doute ainsi qu'il faut interpréter le suicide de Corail dans Mar de amor.



Corail se suicide parce qu'elle se sait condamnée. Et si elle se suicide, ce n'est pas parce qu'elle se repent, non. C'est pour blesser, une dernière fois, celui qui l'aime malgré tout - son père.

Ceux qui ont connu de tels êtres me comprendront. C'est un peu comme la schizophrénie : on aimerait atteindre la personne. On la devine encore à travers un regard, une expression, une attitude parfois. Mais réellement, le personnage dévoré par sa haine n'existe pratiquement plus comme personne. Le schizophrène est dissocié de lui-même. Il ne peut plus construire une relation parce que sa conscience est parcellaire. Le sadique est constant dans sa conscience mais il n'a plus accès à l'autre car il est incapable de regretter, incapable de demander sincèrement pardon, incapable de dire : "je me suis trompé". Tout ne peut lui être qu'une sempiternelle justification de son action destructrice. Son obsession est aveugle. Même si elle se fixe sur un être x ou y, cet être n'existe que comme un écran de projection. Parce que le sadique n'existe que dans et par son entreprise de destruction.



#52 denis_h

denis_h

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 274 messages

Posté 14 novembre 2014 - 05:14

dimitri,

 

cela fait plusieurs années que tu tournes en rond sur ce forum. tu ne crois pas que ça suffit ?

 

tu répètes tout le temps la même chose. à quoi bon ?

 

moi aussi pascal m'agace très souvent, et je trouve certains de ses poèmes malsains.

 

mais que veux tu ? les gens sont ce qu'ils sont, il faut faire et vivre avec.

 

alors merci de faire un peu de poésie et d'arrêter les disputes stériles.

 

 

denis_h



#53 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 14 novembre 2014 - 05:30

Malsains ? Ça m'intéresse de savoir ce qui est malsain dans mes poèmes :-)

#54 denis_h

denis_h

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 274 messages

Posté 14 novembre 2014 - 05:40

[désolé de ne pas respecter les interlignes, c'est copié collé à partir du pdf]

 

 

Notre réalité
Notre réalité n'est pas la vôtre. Nous n'avons
pas le même sentiment de réalité que vous. Et vous,
avez-vous même une réalité ? Ce n'est pas sûr
et ce n'est pas la nôtre, bon. Nous la protégerons
de vous. Êtes nés sans réalité, sans doute
et peut-être mourrez sans doute sans réalité. Mais
encore
vous pourriez faire obstruction au sentiment de la
réalité
que nous nous partageons. On pourrait donc vous
tuer
et ça ne serait pas un crime dans l'espace
de la réalité que nous connaissons bien. Votre
souffrance
n'existe pas : nous en ferons une aire de jeu
car la réalité exige des aires de jeu pour ses enfants
dont l'innocence doit bien être nourrie
des expédients de la réalité dont on fait du ciment.
Nous ne vous pleurerons pas si on expulse
vos fantômes loin des abords de la réalité.
Nous nous en féliciterons quand sera préservé
le sentiment de la réalité qu'on a pas dégradé,
de la réalité que personne ne nous aura dérobée.
Voyez :
ici on fête notre bienveillante réalité.
Elle ne nous abandonnera pas et pas pour vous !



#55 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 14 novembre 2014 - 07:00

Diable ! J'avais oublié que ce texte t'avait marqué à ce point.

C'est pourtant bien ainsi que vivent nos contemporains.

Je ne comprends pas bien ce qui te chiffonne dans ce ttexte.

#56 denis_h

denis_h

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 274 messages

Posté 14 novembre 2014 - 08:48

bah laissons ça.

 

ça n'a pas grande importance de toute façon.

 

le poème est là, chacun y voit ce qu'il veut.



#57 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 14 novembre 2014 - 11:12

Dans la métaphysique de la telenovela, l'amour s'oppose moins à la haine, peut-être, qu'à l'obsession. L'obsession peut prendre des allures voisines de l'amour mais elle se transforme naturellement en haine. Aussi le personnage que n'habite que son vide existentiel se voit-il entraîné dans une spirale destructrice. Il tue - et il se tue lui-même. Ou, plus exactement, il tue ce qui reste de lui. Des débris d'humanité. C'est sans doute ainsi qu'il faut interpréter le suicide de Corail dans Mar de amor.



Corail se suicide parce qu'elle se sait condamnée. Et si elle se suicide, ce n'est pas parce qu'elle se repent, non. C'est pour blesser, une dernière fois, celui qui l'aime malgré tout - son père.

Ceux qui ont connu de tels êtres me comprendront. C'est un peu comme la schizophrénie : on aimerait atteindre la personne. On la devine encore à travers un regard, une expression, une attitude parfois. Mais réellement, le personnage dévoré par sa haine n'existe pratiquement plus comme personne. Le schizophrène est dissocié de lui-même. Il ne peut plus construire une relation parce que sa conscience est parcellaire. Le sadique est constant dans sa conscience mais il n'a plus accès à l'autre car il est incapable de regretter, incapable de demander sincèrement pardon, incapable de dire : "je me suis trompé". Tout ne peut lui être qu'une sempiternelle justification de son action destructrice. Son obsession est aveugle. Même si elle se fixe sur un être x ou y, cet être n'existe que comme un écran de projection. Parce que le sadique n'existe que dans et par son entreprise de destruction.



#58 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 15 novembre 2014 - 10:37

Dans la métaphysique de la telenovela, l'amour s'oppose moins à la haine, peut-être, qu'à l'obsession. L'obsession peut prendre des allures voisines de l'amour mais elle se transforme naturellement en haine. Aussi le personnage que n'habite que son vide existentiel se voit-il entraîné dans une spirale destructrice. Il tue - et il se tue lui-même. Ou, plus exactement, il tue ce qui reste de lui. Des débris d'humanité. C'est sans doute ainsi qu'il faut interpréter le suicide de Corail dans Mar de amor.



Corail se suicide parce qu'elle se sait condamnée. Et si elle se suicide, ce n'est pas parce qu'elle se repent, non. C'est pour blesser, une dernière fois, celui qui l'aime malgré tout - son père.

Ceux qui ont connu de tels êtres me comprendront. C'est un peu comme la schizophrénie : on aimerait atteindre la personne. On la devine encore à travers un regard, une expression, une attitude parfois. Mais réellement, le personnage dévoré par sa haine n'existe pratiquement plus comme personne. Le schizophrène est dissocié de lui-même. Il ne peut plus construire une relation parce que sa conscience est parcellaire. Le sadique est constant dans sa conscience mais il n'a plus accès à l'autre car il est incapable de regretter, incapable de demander sincèrement pardon, incapable de dire : "je me suis trompé". Tout ne peut lui être qu'une sempiternelle justification de son action destructrice. Son obsession est aveugle. Même si elle se fixe sur un être x ou y, cet être n'existe que comme un écran de projection. Parce que le sadique n'existe que dans et par son entreprise de destruction.



#59 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 15 novembre 2014 - 02:01

Dans la métaphysique de la telenovela, l'amour s'oppose moins à la haine, peut-être, qu'à l'obsession. L'obsession peut prendre des allures voisines de l'amour mais elle se transforme naturellement en haine. Aussi le personnage que n'habite que son vide existentiel se voit-il entraîné dans une spirale destructrice. Il tue - et il se tue lui-même. Ou, plus exactement, il tue ce qui reste de lui. Des débris d'humanité. C'est sans doute ainsi qu'il faut interpréter le suicide de Corail dans Mar de amor.



Corail se suicide parce qu'elle se sait condamnée. Et si elle se suicide, ce n'est pas parce qu'elle se repent, non. C'est pour blesser, une dernière fois, celui qui l'aime malgré tout - son père.

Ceux qui ont connu de tels êtres me comprendront. C'est un peu comme la schizophrénie : on aimerait atteindre la personne. On la devine encore à travers un regard, une expression, une attitude parfois. Mais réellement, le personnage dévoré par sa haine n'existe pratiquement plus comme personne. Le schizophrène est dissocié de lui-même. Il ne peut plus construire une relation parce que sa conscience est parcellaire. Le sadique est constant dans sa conscience mais il n'a plus accès à l'autre car il est incapable de regretter, incapable de demander sincèrement pardon, incapable de dire : "je me suis trompé". Tout ne peut lui être qu'une sempiternelle justification de son action destructrice. Son obsession est aveugle. Même si elle se fixe sur un être x ou y, cet être n'existe que comme un écran de projection. Parce que le sadique n'existe que dans et par son entreprise de destruction.


La perversion sadique est au coeur de la telenovela comme elle est au coeur de nos sociétés. L'image qui en est donnée connaît d'infinies nuances mais on trouvera peu de séries où le personnage pervers atteint à la rédemption. C'est également le constat clinique que dressaient Freud ou, plus près de nous, Hirigoyen.

Une exception notable semble se trouver dans La force du destin avec la détestable Mary Paz, mue par un égoïsme sans limite. Contrainte de donner un rein pour sauver sa mère, elle ne survit pas à l'opération. Ce don de soi la tue et lui rend un semblant d'humanité.



Aurait-il pu en être autrement ? Tout se passe comme si le sadique n'était pas un être mais une machine. Une mécanique répétitive et obsessionnelle qui, virtuellement, ne pourrait survivre à l'interruption de son programme. On est presque heureux pour Mary Paz de cette mort qu'on pourrait qualifier de généreuse. Dans la plupart des cas, les personnages de ce rang se détruisent eux-mêmes en allant jusqu'au bout de leur forfait. Dans Mar de amor, Léon Parra meurt dévoré par les lions (c'était inscrit dans son nom, d'ailleurs). Il se repent sur son lit d'agonie.


En revanche, pas de rédemption pour Guillermo et Ximena, dans Le triomphe de l'amour. Les deux personnages meurent unis dans leur commune soif de vengeance, d'une vengeance dont l'objet n'est pas tant un préjudice d'ailleurs que la seule existence de l'autre.




Si ces personnages semblent caricaturaux à l'extrême, c'est que la psychologie dont ils s'inspirent dans la réalité est tout aussi binaire. Ils peuvent se prévaloir de justes combats, de valeurs morales élevées, d'idéaux divers et variés. Ils ont pour cible la vie elle-même. Ils incarnent tout à fait ce que Kandinsky appelait "la main noire qui porte la mort". On devrait presque les en remercier car, en cette époque de profond scepticisme, leur puissance destructrice indique qu'en effet, les notions d'altruisme, d'amour, de compassion, sont des réalités vivantes qui irriguent le quotidien de nos échanges. Nous ne les percevons que de façon ténue, bien souvent dans Des circonstances extrêmes. Nul ne peut s'en prévaloir. Seules les épreuves nous permettent de connaître ces liens si fragiles et pourtant, qui sont toute notre force. Comme la merveilleuse Candalicia dans El cuerpo del deseo.

On sait que Pedro José Donoso, mort d'une attaque cardiaque (s'il n'a pas été empoisonné...) se réincarne dans le corps d'un jeune gaillard illettré, Salvador. Il ne reconnaît pas sa femme, Candalicia, il l'a fuit, il va retrouver le monde de Pedro José Donoso.

Tout au long de la série, Candalicia réclame qu'on lui rende son mari. Contre toutes les évidences, toutes les explications, contre la mort elle-même, elle se bat aavec comme arme cette seule certitude : c'est son mari. On doit le lui rendre. Son obstination est à la fois pathétique et comique. Et pourtant...


https://www.youtube.com/watch?v=mxzkUh8lxzs&feature=youtube_gdata_player



#60 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 15 novembre 2014 - 02:18

Le personnage de Don Pedro, dans Frijolito, est certainement l'un des plus émouvants de toute l'histoire de la telenovela. Il a sombré dans l'alcoolisme, abandonné femme et enfants avant de se reconstruire. Son fils est un sadique de la pire espèce. Pourtant, il n'est pas dénué de scrupules. Il aime Margarita, ce qui lui interdit certaines exactions (il ne pourra tuer Frijolito, par exemple). Gregorio, le fils de Pedro, ne cesse de harceler et d'humilier son père qui, en dépit de ses erreurs passées, est un homme bon. Il est le meilleur des hommes, sans doute : il ne cesse de lutter contre lui-même. Pourtant, il se laisse mourir. Alors qu'il a retrouvé l'amour, alors que ses enfants lui ont pardonné, au moment même ou il peut réunir les siens, il meurt. Et devient ange - l'ange gardien de Frijolito. Et en mourant, il délivre cet étrange message : "Le bonheur est une photo. Prenez-la ! Ne la laissez pas s'échapper." Il a pu prendre la sienne, aux derniers instants de sa vie. Le pardon, la lutte menée non contre autrui mais contre soi, l'amour qui reunit et non ccelui qui accapare... Tels sont les fondamentaux d'une morale imprégnée de croyance mais non de religiosité.

Dans sa naïveté enfantine, dans ce défi de la vie et de l'amour à l'autorité morale et religieuse, Frijolito présente à l'extrême les complexités de la métaphysique des telenovelas. Chacun des personnages de la série mériterait une étude détaillée.