Aller au contenu

Photo

sous la pluie


  • Veuillez vous connecter pour répondre
8 réponses à ce sujet

#1 angelheart

angelheart

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 242 messages

Posté 23 novembre 2007 - 10:56

La nature était belle,offèrte dans sa robe de courtisane vèrte lorsque le ciel a ouvèrt ses portes et des hallebardes d'eaux se sont déversées sur nous.

Nous avons marché sous la pluie,sérrés l'un contre l'autre,accompagnés par les arbres qui bordaient ce chemin comme un cortège conduisant deux jeunes mariés vers leur autel de noces;l'odeur de la terre sèche recevant la semence célèste venait chatouiller nos narines d'une senteur musquée mélangée à l'air marin que le vent poussait à notre rencontre provenant de l'océan qui se trouvait au bout de notre chemin.

Nous étions trempés jusqu'aux os,mais nous étions peut être dans cet instant unique les deux êtres les plus heureux sur terre;tu riais,tu étais belle dans ta robe mouillée qui moulait ton corps gracieux te rendant si désirable.Nous étions comme deux traits de pluie qui liaient la terre au ciel,ou deux nuages que le vent a accouplé pour se dévèrser en torrents de joie.Nos pas nous conduisirent au bord de l'océan pour contempler les larmes du ciel tombant sur les joues des vagues,sans savoir que ces larmes étaient pour nous,car le ciel pleurait sur nous,sur ce déstin tragique qu'il nous résérvait;n'est ce pas lui qui tire toutes les ficelles des marionnettes que nous sommes? n'est-il pas le seul qui tisse les habits de ce déstin qui parfois vet les uns de soie et les autres de haillons? oui,lui seul savait que tu étais un rêve inaccèssible pour un homme comme moi dont la richesse était au fond de son âme et non sur son dos.

Me revoilà au même endroit,poussé malgré moi par les souvenirs sur le même chemin après des années passées,remémorant ces doux instants dans leurs plus infimes détails,traversé par les mêmes
frissons,t'imaginant à mes côtés comme une fleur sous la pluie poussant au rythme de mes pas.
La même pluie,le même chemin bordée d'arbres,le même océan là bas au loin qui grondait et moi avec quelques années en plus;rien n'a changé,sauf toi qui n'est plus là à mes côtés,toi ma mémoire qui ne mourra jamais,un parfum qui m'a traversé un jour et ne m'a plus quitté;c'est comme si je n'étais jamais parti et que ce temps pluvieux s'était étérnisé durant tout ce temps,comme si hier était le jour présent.

Je marche sous la pluie en direction du petit cimetière qui surplombe l'océan,je m'arrête devant ta tombe où sur le marbre luisant sont gravés ton nom,ta date de naissance et celle de ton décès qui a à jamais marqué mon déstin.Comme si le ciel avait ressenti ma détresse,la pluie redoubla d'intensité pour venir alimenter les larmes sur mes joues en deux torrents tristes.

Me voilà revenu après toutes ces années,riche et fort pour t'offrir cette vie douillette à laquelle tu aspirais ou plutôt à laquelle aspirait ta famille qui s'était érigée en muraille infranchissable entre toi et moi, vu que ma situation d'antan faisait de moi un paria à leurs yeux.
C'est là l'une des innombrables tristes facettes de notre éxistence ici bas:on t'évalue d'après le chiffre et le nombre de zéros à sa traine de ton compte en banque,ta belle voiture,ta somptueuse demeure et d'autres futilités de ce genre,oubliant dans l'opacité de ce jugement aveugle et ingrat que ces choses ont éxisté grâce à toi,que c'est toi qui les a faites et non le contraire,que ce qui compte ici bas c'est cette joie éternelle que procure un coeur vivant et chaleureux et non cette joie éphémère que procure un objet inèrte et froid;dure réalité de ce bas monde,que j'accèpte d'ailleurs sachant bien qu'il mange à tous les rateliers pour survivre,le bon comme le mauvais: béquilles d'un monde éstropié pour qu'il se maintienne en équilibre.

Aujourd'hui à quoi me sérvira toute cette richesse,puisque la personne pour laquelle je me suis battu n'est plus là pour en jouir,emportée un jour par la maladie,d'après ce qu'on a bien voulu me faire croire,alors que je savais que c'étaient le chagrin et la tristesse qui t'avaient consumé et réduite en cendres.

Je me sens si coupable d'avoir fui une réalité que les autres m'imposaient,mais à quoi bon les regrets à présent,je laisse les regrets pour les gens qui sont incapables de voir pas plus loin que le bout de leur nez,la vie m'ayant appris de toujours tirer une leçon et une sagesse de tout ce qui peut m'arriver.
J'admets qu'entre la constitution du monde vivant et son fonctionnement,qu'entre les merveilles dont il est fait et l'horreur pour laquelle il semble avoir été fait,il y'a une contradiction déroutante;notre ésprit refuse l'idée que voudrait lui imposer l'apparence: que tant de prodiges aient été conçus,créés et assemblés si minutieusement dans le seul but d'accumuler la souffrance et la désolation; je ne peux croire que le cercle abominable de la vie férmée sur sa mortelle et perpétuelle blessure puisse être l'unique but de cette intelligence qui l'a créé et que tout cet univers n'est qu'un monument d'absurdité,or l'intelligence ne peut pas être absurde,l'intelligence ne peut pas être cruelle,l'association cruauté-intelligence n'est qu'une fiction de basse littérature;il y'a donc à la cruauté et à l'absurdité de ce monde vivant une raison qui nous échappe,mais touts les raisons de la vie nous échappent,alors à quoi bon le regret du moment que je ne peux même pas le justifier?.

Je lève mes yeux vers ce ciel triste qui martela mon visage de gouttes de pluie et lui sourit comme pour lui dire:que malgré qu'il ait arrêté net mon rêve dans sa belle course vers un certain bonheur,au moins il m'a donné la satisfaction d'avoir éprouvé pour l'une de ses créatures un amour sans bornes;je sais que je partirai aussi un jour,mais cet amour restera à jamais gravé sue cette terre qui l'a vu naitre et s'étirera pour l'étérnité dans ce temps qui l'a bércé.

Mon corps se pencha sur la stèle froide de ta tombe pour y déposer un dernier baiser d'adieu,tourna le dos et s'en alla,mon âme réstée accrochée à la tienne nous le vîmes l'échine courbé par la douleur s'éloigner en marchant lentement là bas....sous la pluie.

#2 charly java

charly java

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 957 messages

Posté 24 novembre 2007 - 12:42

Ton texte est extrêmement émouvant...et je n'ai pas envie d'en dire plus...
Simplement te faire toutes mes amitiés.

#3 Fleur de Lotus

Fleur de Lotus

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 488 messages

Posté 24 novembre 2007 - 01:56

La pluie...et les larmes se serrent dans la poitrine, la pluie qui est en toi...et les mots nous quittent pour ne rien dire, ne rien ajouter si ce n'est le silence...Cher Angelheart, mes amitiés les plus sincères. Fleur de Lotus

#4 Padej

Padej

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 835 messages

Posté 24 novembre 2007 - 08:19

...

...

A AngelHeart : Vent de Pluie...

Elle ne regarde plus le ciel
Mais ses yeux s'envolent bien au delà,
Bruine d'été, bruissement d'aile,
La rosée s'ourle de perle pour toi...

Touchée, émue... nul mot ne saurait exprimé là ce qui vient d'exister...
Je t'embrasse AngelHeart.

Sincère Amitié.

...

#5 CELUI QUI SAIT

CELUI QUI SAIT

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 2 297 messages

Posté 24 novembre 2007 - 10:55

Mon errance en ces limbes infinis qui tissent mon Âme,
Me raméne,sans cesse,vers ton visage mon tendre Amour,
Je sais que ton esprit est proche,m'accompagnant toujours,
Attendant le jour où,enfin réunis,nous tisserons notre trame.

Amitiés mon Ami.

#6 Invité_souris_*

Invité_souris_*
  • Invité

Posté 24 novembre 2007 - 04:43

J'ai cheminé avec toi, habituellement j'aime la pluie...je réfléchis...

Ton souvenir est magnifique,nous (tes lecteurs) le garderons.
Amicalement.
Souris



#7 angelheart

angelheart

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 242 messages

Posté 25 novembre 2007 - 12:10

Ton texte est extrêmement émouvant...et je n'ai pas envie d'en dire plus...
Simplement te faire toutes mes amitiés.

mes amitiés s'en vont aussi dans l'autre sens te tendant chaleureusement la main.merci cher amie d'avoir lu et aimé.

La pluie...et les larmes se serrent dans la poitrine, la pluie qui est en toi...et les mots nous quittent pour ne rien dire, ne rien ajouter si ce n'est le silence...Cher Angelheart, mes amitiés les plus sincères. Fleur de Lotus

heureux de te retrouver chère fleur de lotus,merci pour ce silence merveilleux qui m'emporte là où les anges ne font pas de bruit.mes amitiés les plus sincères.heavensgate

...

...

A AngelHeart : Vent de Pluie...

Elle ne regarde plus le ciel
Mais ses yeux s'envolent bien au delà,
Bruine d'été, bruissement d'aile,
La rosée s'ourle de perle pour toi...

Touchée, émue... nul mot ne saurait exprimé là ce qui vient d'exister...
Je t'embrasse AngelHeart.

Sincère Amitié.

...

Là où le silence règne en maitre
Elle se laisse choire
S'abandonne à son charme merveilleux
Et pour l'étérnité elle ferme les yeux...

Je suis aussi tres touché par tes mots chère amie,un doux partage qui en dit tres long.tres heureux de te retrouver padej. amitiés sincères

Mon errance en ces limbes infinis qui tissent mon Âme,
Me raméne,sans cesse,vers ton visage mon tendre Amour,
Je sais que ton esprit est proche,m'accompagnant toujours,
Attendant le jour où,enfin réunis,nous tisserons notre trame.

Amitiés mon Ami.

heureux de te retrouver cher ami,tes mots pleins de charme m'ont manqué,que ce trame se tisse pour l'éternité.amitiés sincères

J'ai cheminé avec toi, habituellement j'aime la pluie...je réfléchis...

Ton souvenir est magnifique,nous (tes lecteurs) le garderons.
Amicalement.
Souris

je garderai aussi le vôtre au fond de moi pour l'eternité.amicalement

#8 solitaire

solitaire

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 516 messages

Posté 27 novembre 2007 - 08:52

La nature était belle,offèrte dans sa robe de courtisane vèrte lorsque le ciel a ouvèrt ses portes et des hallebardes d'eaux se sont déversées sur nous.

Nous avons marché sous la pluie,sérrés l'un contre l'autre,accompagnés par les arbres qui bordaient ce chemin comme un cortège conduisant deux jeunes mariés vers leur autel de noces;l'odeur de la terre sèche recevant la semence célèste venait chatouiller nos narines d'une senteur musquée mélangée à l'air marin que le vent poussait à notre rencontre provenant de l'océan qui se trouvait au bout de notre chemin.

Nous étions trempés jusqu'aux os,mais nous étions peut être dans cet instant unique les deux êtres les plus heureux sur terre;tu riais,tu étais belle dans ta robe mouillée qui moulait ton corps gracieux te rendant si désirable.Nous étions comme deux traits de pluie qui liaient la terre au ciel,ou deux nuages que le vent a accouplé pour se dévèrser en torrents de joie.Nos pas nous conduisirent au bord de l'océan pour contempler les larmes du ciel tombant sur les joues des vagues,sans savoir que ces larmes étaient pour nous,car le ciel pleurait sur nous,sur ce déstin tragique qu'il nous résérvait;n'est ce pas lui qui tire toutes les ficelles des marionnettes que nous sommes? n'est-il pas le seul qui tisse les habits de ce déstin qui parfois vet les uns de soie et les autres de haillons? oui,lui seul savait que tu étais un rêve inaccèssible pour un homme comme moi dont la richesse était au fond de son âme et non sur son dos.

Me revoilà au même endroit,poussé malgré moi par les souvenirs sur le même chemin après des années passées,remémorant ces doux instants dans leurs plus infimes détails,traversé par les mêmes
frissons,t'imaginant à mes côtés comme une fleur sous la pluie poussant au rythme de mes pas.
La même pluie,le même chemin bordée d'arbres,le même océan là bas au loin qui grondait et moi avec quelques années en plus;rien n'a changé,sauf toi qui n'est plus là à mes côtés,toi ma mémoire qui ne mourra jamais,un parfum qui m'a traversé un jour et ne m'a plus quitté;c'est comme si je n'étais jamais parti et que ce temps pluvieux s'était étérnisé durant tout ce temps,comme si hier était le jour présent.

Je marche sous la pluie en direction du petit cimetière qui surplombe l'océan,je m'arrête devant ta tombe où sur le marbre luisant sont gravés ton nom,ta date de naissance et celle de ton décès qui a à jamais marqué mon déstin.Comme si le ciel avait ressenti ma détresse,la pluie redoubla d'intensité pour venir alimenter les larmes sur mes joues en deux torrents tristes.

Me voilà revenu après toutes ces années,riche et fort pour t'offrir cette vie douillette à laquelle tu aspirais ou plutôt à laquelle aspirait ta famille qui s'était érigée en muraille infranchissable entre toi et moi, vu que ma situation d'antan faisait de moi un paria à leurs yeux.
C'est là l'une des innombrables tristes facettes de notre éxistence ici bas:on t'évalue d'après le chiffre et le nombre de zéros à sa traine de ton compte en banque,ta belle voiture,ta somptueuse demeure et d'autres futilités de ce genre,oubliant dans l'opacité de ce jugement aveugle et ingrat que ces choses ont éxisté grâce à toi,que c'est toi qui les a faites et non le contraire,que ce qui compte ici bas c'est cette joie éternelle que procure un coeur vivant et chaleureux et non cette joie éphémère que procure un objet inèrte et froid;dure réalité de ce bas monde,que j'accèpte d'ailleurs sachant bien qu'il mange à tous les rateliers pour survivre,le bon comme le mauvais: béquilles d'un monde éstropié pour qu'il se maintienne en équilibre.

Aujourd'hui à quoi me sérvira toute cette richesse,puisque la personne pour laquelle je me suis battu n'est plus là pour en jouir,emportée un jour par la maladie,d'après ce qu'on a bien voulu me faire croire,alors que je savais que c'étaient le chagrin et la tristesse qui t'avaient consumé et réduite en cendres.

Je me sens si coupable d'avoir fui une réalité que les autres m'imposaient,mais à quoi bon les regrets à présent,je laisse les regrets pour les gens qui sont incapables de voir pas plus loin que le bout de leur nez,la vie m'ayant appris de toujours tirer une leçon et une sagesse de tout ce qui peut m'arriver.
J'admets qu'entre la constitution du monde vivant et son fonctionnement,qu'entre les merveilles dont il est fait et l'horreur pour laquelle il semble avoir été fait,il y'a une contradiction déroutante;notre ésprit refuse l'idée que voudrait lui imposer l'apparence: que tant de prodiges aient été conçus,créés et assemblés si minutieusement dans le seul but d'accumuler la souffrance et la désolation; je ne peux croire que le cercle abominable de la vie férmée sur sa mortelle et perpétuelle blessure puisse être l'unique but de cette intelligence qui l'a créé et que tout cet univers n'est qu'un monument d'absurdité,or l'intelligence ne peut pas être absurde,l'intelligence ne peut pas être cruelle,l'association cruauté-intelligence n'est qu'une fiction de basse littérature;il y'a donc à la cruauté et à l'absurdité de ce monde vivant une raison qui nous échappe,mais touts les raisons de la vie nous échappent,alors à quoi bon le regret du moment que je ne peux même pas le justifier?.

Je lève mes yeux vers ce ciel triste qui martela mon visage de gouttes de pluie et lui sourit comme pour lui dire:que malgré qu'il ait arrêté net mon rêve dans sa belle course vers un certain bonheur,au moins il m'a donné la satisfaction d'avoir éprouvé pour l'une de ses créatures un amour sans bornes;je sais que je partirai aussi un jour,mais cet amour restera à jamais gravé sue cette terre qui l'a vu naitre et s'étirera pour l'étérnité dans ce temps qui l'a bércé.

Mon corps se pencha sur la stèle froide de ta tombe pour y déposer un dernier baiser d'adieu,tourna le dos et s'en alla,mon âme réstée accrochée à la tienne nous le vîmes l'échine courbé par la douleur s'éloigner en marchant lentement là bas....sous la pluie.


nos larmes,nos douleurs n'ont pas besoin d'eloge.texte qui fait couler mes larmes autant que la tragedie reelle,toute ma sympathie a vous..solitaire

#9 angelheart

angelheart

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 242 messages

Posté 27 novembre 2007 - 11:04

nos larmes,nos douleurs n'ont pas besoin d'eloge.texte qui fait couler mes larmes autant que la tragedie reelle,toute ma sympathie a vous..solitaire

la douleur aide à vivre,elle forge l'intérieur et musèle notre étérnelle fragilité humaine qui a tendance à succomber au moindre souffle tragique de ce déstin qui nous accompagne comme notre ombre.paix sur toi chèr solitaire.amitiés sincères