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le visage opaque


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2 réponses à ce sujet

#1 Hannah9

Hannah9

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Posté 14 juin 2015 - 01:03

J'ai une peur bleue de te rencontrer, étoile indiscrète
qui darda l'oeil de par mes ruines. 
Tout ce qui a sombré en moi - vaste réseau pulmonaire,
appelle cet air irrésistible à la surface plongeante de ton approche concilante,
étrangère 
et de quel éventuel gouffre surgie.
 
aujourd'hui la salive ne tourne plus son ombre,
voyelle faisant de la chair magie dont la brèche
m'élève et m'écartèle :
je vais muette, robe au corps -
et de son absence violente
se voile le nombre travesti.
 
 
toi grève plutôt que vague -
seconde bue au désespoir de la lie :
jadis époumonée -
grève bronchique aux quintes de sable dur,
 
jette-moi !
 
toi gaine de bleu qui me hantais
ricochant la poitrine légère de ton oeil - aime-moi !
avec ton souffle pointu ton regard à la mort,
hélant l'enfer cabré
d'une possible délivrance, 
enmaillotée
voeu cruel où les lèvres ploient sous la cible du nom -
 
toutes poussières
toute rage
opaque et mâle
 
aujourd'hui, vent de lune crépite sur le souffle 
le souffle va croissant : c'est dimanche cette nuit
tandis que la caresse épuise l'hiver et ses tempes vibrantes -
et de quels échos combustibles.
 
mutilée encore : calcinée,
mourante encore jusqu'au frisson du premier astre :
je prends le large sur le flanc, chemine, hélant l'enfer
ou l'inexpression de ta bouche sur mes reins clapotants
(et la larme résorbée de la page qu'elle tait
laisse l'attente à sa torture)
aimant encore,
le mur de ton visage recueillant mon pardon


#2 FlorentM

FlorentM

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  • Une phrase ::J’écris lorsque je n’ai rien
    à ne pas écrire.

Posté 14 juin 2015 - 04:20

Merci Hannah9 pour ces vers regorgeant d'images aussi fortes que belles !



#3 Selphie

Selphie

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Posté 15 juin 2015 - 08:54

J'ai une peur bleue de te rencontrer, étoile indiscrète
qui darda l'œil de par mes ruines. 
Tout ce qui a sombré en moi - vaste réseau pulmonaire,
appelle cet air irrésistible à la surface plongeante de ton approche conciliante,
étrangère 
et de quel éventuel gouffre surgie.
 
aujourd'hui la salive ne tourne plus son ombre,
voyelle faisant de la chair magie dont la brèche
m'élève et m'écartèle :
je vais muette, robe au corps -
et de son absence violente
se voile le nombre travesti.
 
 
toi grève plutôt que vague -
seconde bue au désespoir de la lie :
jadis époumonée -
grève bronchique aux quintes de sable dur,
 
jette-moi !
 
toi gaine de bleu qui me hantais
ricochant la poitrine légère de ton œil - aime-moi !
avec ton souffle pointu ton regard à la mort,
hélant l'enfer cabré
d'une possible délivrance, 
emmaillotée
vœu cruel où les lèvres ploient sous la cible du nom -
 
toutes poussières
toute rage
opaque et mâle
 
aujourd'hui, vent de lune crépite sur le souffle 
le souffle va croissant : c'est dimanche cette nuit
tandis que la caresse épuise l'hiver et ses tempes vibrantes -
et de quels échos combustibles.
 
mutilée encore : calcinée,
mourante encore jusqu'au frisson du premier astre :
je prends le large sur le flanc, chemine, hélant l'enfer
ou l'inexpression de ta bouche sur mes reins clapotants
(et la larme résorbée de la page qu'elle tait
laisse l'attente à sa torture)
aimant encore,
le mur de ton visage recueillant mon pardon