Maintenant que le vent s’évide,
Mon âme en peine meurt,
Mon cœur est plein de vide
Dont la colère est la tumeur.
J’ai couru sans rêver vers les rudes couleurs
Seul en ma solitude,
J’ai fané mes soupirs aux caduques douleurs
De la décrépitude,
J’ai rongé jusqu’à l’os
Mes secondes mourantes
Et les peurs délirantes
De l’intime cosmos,
J’ai revu dans mes yeux
Mélancoliques
L’effroi de leurs adieux
Apostoliques,
J’ai tant cherché
L’écho d’un « je »,
L’égo d’un jeu
Comme arraché,
Dans le regard
D’un songe,
Égo ringard,
Éponge,
Destin gelé, rêve livide,
Lorsque mon cœur est plein de vide…