On dit qu’une montagne en tant que ceci se fera
éboulée à temps et que l'aigle sur son rocher à pic
lointain, dont la mémoire de vols passés est forte,
montera plus haut pour éviter une terre chauffée.
Bien-aimé, de notre couverture de pique-nique
au tertre bas, nous voyons la chute de neige qui souffle
au pic. Des courants fines s’enroulent avec grâce
puis en mouvement continu se séparent et tournent
vers nous à l’est. En mon imagination nous montons
le versant et faisons une pause au-dessous de la cime.
L'embrun existe un instant, puis scintille pendant
qu’il passe à un endroit séparé. La poudreuse tombe
dans les crevasses dures où l'air est très froid
et ni le vent ni le soleil pénètre. Tes lèvres bougent
silencieusement, ici, sur l'herbe, et l’aigle vole
en aval de son aire. Comme il décrit des cercles sous
un ciel mauve clair de l’automne, ton visage
éclaircit avec la merveille. Le jour se transforme
peu à peu en soirée et la teinte assombrit
près du sommet. Nos deux mains s'entrelacent.