Je me suis assis pour scruter
A mon autour, l’horizon des avenirs
Sur la gardienne étoile du berge
Ce monde futur me fit alors sourire
Le temps s’écoula prompt
On n’avait su pouvoir compter
Ce stoïque infini qui vous dompte
Il disparaissait dans le noir effronté
Qu’étiez vous donc devenus
Vous les bons êtres intelligents
La nouvelle leçon vous eûtes reçu
De vos prétentieux robots indolents
Ils vous regardaient, vous les vestiges
D’un passé au rendez vous obsolète
Vous n’étiez que de serviles frêles tiges
Accrochées à votre dernière pirouette
Vous aviez laissé à vos enfants
Ces robots de l’avenir disiez-vous
Ils ont fait, ils vous ont pris insolents
Votre pouvoir, votre richesse de fou
Ils ne vous laissent plus le temps
De vous déshabiller, sous la douche
Votre linge se fond sur votre corps serpent
Qui change sa peau pour gober la mouche
Vous n’avez plus la parole, votre peau
En silence leurs parle, sans penser, elle dit
Ils n’écourtent que les bons mercis de vos mots
Vos lèvres de l’amour perdues elles ont flétries
Je me dois de rêver pour entrevoir
Les images du passé de ces machines
Suceuses de rêches liquides de l’espoir
Ils ont disparus, donnent place aux vermines
Ils étaient pour cette informe espèce
Un plaisir qu’ils ne connaîtront plus
Les robots les conduisent sans caresse
Vers le tapis des ondes magnétiques abstrus
Debout là, comme des fantômes où vont-ils
Je ne les vois plus ils ont quitté mes horizons
D’autres arrivent en rang serré, versatiles
Mais que peuvent-ils à cet effroyable affront
Cobaye de leur science ils vous violent le sein
De vos cerveaux, ils voulaient voir, savoir
Comment devenir les humains de demain
Et vous pauvre animal vous rongez le désespoir
Ils engendrent leurs propres enfants
Qui vous surveillent, vous régissent
Vous n’avez plus la liberté de cet avant
Elle fut perdue dans votre folle malice
La richesse, le profit sans souci, sans oubli
Ces robots jamais fainéants disiez-vous
Pour remplacer l’être de votre mépris
Qu’êtes vous devenu pauvre anorexique
Dans une dernière revanche chacun recherche
Le berceau, le territoire qu’il a foulé
Ils se regroupent ultime force qui prêche
Le retour de ses frontières pour un nouvel espéré
Mais Voilà que le soleil se fâche lui aussi
Grêle d’atome, pluie diluvienne de lave
Bel embrasement de ma terre meurtrie
Tout est si beau dans la mort de mon enclave
Sur mon étoile je veillais qu’il vienne
Prendre des nouvelles et faire s’échapper
Les innocents, les petits, les sans veine
Je n’ai rien vu et les galaxies continuent d’orbiter
Je voulais redescendre, mais la terre ne fut
Je me suis laissé partir, mes poussières attendront
Qu’une nouvelle terre se lève aux confins de l’espoir
Belle était la vie, pourquoi l’ont t’ils ruinée ces démons.
☼ƑƇ