[ Braises à parfums
Césures aux creux du roc
Les batailles de la parole
- en minorités caloriques
Tremblants éclats de mosaïque
Rideau de perles entre les arbres
Marbre aux suffisances de larmes
Rêverie croûte de soleil
Vos pressoirs de brique et de broc ]
L'eau lourde et
limoneuse
Que personne n'a remarquée
Remontera des tréfonds
De l'Image
La camionnette fatiguée
Glissant
sur un ton de confidence mélancolique
Et votre rire désabusé
A l'affût des charmes
Gravera un peu de nuit
Autour de ses seins
Pour un mystère de statue
[ Ciel girouetté de rouille
Pendant l'escale des couteaux
Ô bulle rhétorique
Le poète brûle tout entier
Dans le poème vitre baissée
Avec
Impatience et dédain ]
C'était pourtant un beau jour de plume et d'herbe
Un de ces jours où le miroir
Frémit à peine
Dedans la rue qui chante gris
Tandis que les ludions
Phosphènent au bord
des paupières serrées
Lorsque s'ensauvent les jachères
Vers les cités
Jamais perdues
Où le flipper bat comme un coeur
Allons allons hypocrite lecteur
la journée
a déjà les cheveux bien courts
un cul très rebondi
Dans les bistrots parfaits
Ser
vons aux serveuses
parfaites
Le baratin habituel
Partons chauffer nos rêves au
vin de paille
ou aux fresques de
Melozzo de Forli
Reprenons en choeur
Toutes les couleurs
Tissons des trompe-l'oeil
en vagues végétales
ou en rubis d'odeurs
Et
Sur la vaste mer
Bitumée
Nous lance-flammerons
Des refrains nostalgiques