Où est passé ce temps de mes jeunes années,
ce temps de l'insouciance des histoires passionnées
où j'étais dans ce monde comme un enfant perdu
cherchant la compagnie les mains de la tendresse,
fuyant la solitude et toutes les détresses,
ô ce temps suspendu aux regards langoureux d'une jolie maitresse
à qui j'aurais donné mon cœur pour un baiser,
sentir encore une fois tout son corps frissonner sous la douce caresse,
me perdre dans ses bras jusqu'au... petit matin
comme dans un Chemin Creux exaltant de lumière et parfums capiteux,
ô oui je voudrais tant retrouver ce chemin
où fleurissaient jadis l'idylle et le jasmin;
je garde ou fond de moi cet espoir un peu fou
de voir renaitre encore le temps de ces beaux jours
ou je buvais l'amour à des lèvres inconnues
à l'heure où le soleil décline à l'horizon,
je cherche sa chaleur au coin des souvenirs
et j'invoque le ciel dans une simple oraison
pour faire que ce temps du bonheur qui s'enfuit
se fige sur l'instant et que ma fiancée offerte et enfiévrée
revienne pour un soir s'allonger dans mon lit
et livrer tout son être au havre de ma vie.
Hebert Olivier