Au partage de la vie
Comme une évidence,
Naissent les envies
D'impatientes connivences,
De jours comme de nuits.
J'apprends la tienne, séduit
Par ta grâce, ton élégance,
Ta force, tout me conduit
Hors de mes souffrances
Et me presse à l'oubli.
Je le dis, tu es ma chance,
Ce courage qui m'a fuit
Sans dire l’espérance,
D'oublier mon propre déni,
Ma propre inexistence.
Je ne suis que silence
Sous un masque qui rit,
Sans plus d’appétence.
Sans toi la carence sévit
Et le vide m'est apparence.
De mon désert, tu es oasis,
L'eau claire et l'abondance,
Et ton seing me donne vie,
Prières et croyance
Au plus doux Paradis.
Au partage des vies
Pardonne mon absence
Ne crois pas que je fuis,
Je t'aime à l'évidence
Et te pense jour comme nuit.