Un Soleil, en lissant l'auréole du vide,
Appelait l'horizon, au loin, dans l'inconnu,
L'orange se hissait sur la sphère limpide
Et l'abeille glissait dans l'air encore nu.
Instantanés
De mes soupirs ;
Les temps fanés,
Yeux de saphirs.
Quelques roses laiteux, lumineux bris de jour,
Se fondaient dans les bras de l'azur renaissant,
Un sourire passait sur les cimes, autour
De la rive où ses pas venaient lire le sang
Des heures boréales.
Choc en pénombre
Exponentiel,
Le verbe sombre
Au fond du ciel.
Avances nivéales,
Un rayon délabré s'élance à mille tours,
Aussi fin que lueur, une fleur en délices,
Voir ; et jusqu'à demain les songes d'artifices
Effluvent à lier de célestes atours.
Seul, un regard
Vain qui s'envole ;
Mire le phare
Et se désole.
Un abysse élancé, circulairement seul
Tombe des mots mal dessinés,
Alcôve où l'on ne sait les vents assassinés
Sur un tilleul
Bleu de cristal
Inendormi,
Le temps fractal,
Bémol en mi.
Les chemins effacés des enlacements grêlent
Un filament rougit par les failles liquides,
De leur immensité s'élancent les eaux frêles
En sillons lumineux fusant comme des rides.
La nuit s'en va
Sur une étoile,
Intime voile,
De ci, de là...