pour le texte dans son habitat, cliquer ici^^
et pour la musique, c'est là : )
Posté 29 janvier 2017 - 07:23
A la lisière de l'écrit et de la peinture, une galaxie bleue, où les astres sont des halos de mots, sphères semblables à des fruits bleutés, mots suspendus, fragments de phrases : une galaxie syntaxique. Les champs sémantiques disent une inquiétude, un chagrin, un paysage d'hiver, qu'il n'importe pas de décrypter vraiment, car les mots dansent dans la nuit noire d'un cosmos où ils flambent pour appeler notre regard, sphères venues d'une éternelle nuit d'où nous venons, – où nous retournerons.
29/1/17
Posté 29 janvier 2017 - 10:24
« griotte eucaryote » : wow !
Plus généralement, j'adore ce texte qui lance une myriade d'images entrecroisées, entremêlées, dans un désordre joliment chaotique où se croisent bulles et couleurs, en mouvements arc-en-ciel si courbe qu'il se voit dire à cette étoile tout ce qu'il aurait aimé devenir avant que la pluie cesse ! Les mots nous emmènent d'un monde à l'autre, dans un voyage en soi-même plein de trouvailles inattendues, de cris, de gestes ignorés, tombant comme le « s » de « ivre » sur un flocon joyaux, joyeux, comme l'« o » vif qui se promène au sein des sphères d'azur, et emporte avec lui quelques rayons issus du cœur.
Posté 30 janvier 2017 - 12:19
un immense merci à tous les deux pour être venus éclairer ce texte en lui prêtant un peu de lumière^^
merci aux cliqueurs aussi
bel habitant de la terre
_bleu nombril
je me dis souvent que nous sommes à cette enivrante distance
entre l'infiniment grand et l'infiniment petit : )
Posté 30 janvier 2017 - 07:18
je suis d'accord avec vous Michelconrad les poèmes de boētiane sont toujours à un croisement entre l'écrit et la peinture
des images colorées qui s'entrechoquent...se rappellent...on est aussi portés par la sonorité des mots ..
on entre très vite je trouve dans cet écrit je trouve par le mouvement de départ.. puis on est baladé de bulles en bulles...
c'est diablement beau
Posté 30 janvier 2017 - 09:08
tristesse
gracieuse
boulets célestes
_bouches obstinées
beauté
vestalité
charnelle
que j'aime !
Posté 31 janvier 2017 - 09:38
merci
pour votre belle
générosité les amis _ vous
vous êtes adorables, et par
les grands froids galopants
qui font écho au brutal
chaos du monde, c'est
p r é c i e u x
~~♥~
Posté 05 février 2017 - 09:29
merci pour ton passage, Abxxx
tu manques par ici
viendrais-tu, bientôt ?
puis . . ... . . .
j'avais envie de poster un texte _comme ça
il vient de sortir et je l'ai trouvé superbe :
Un Enfer, Cédric Demangeot (Flammarion 2017)
extrait
L’obscurité.
L’obscurité doit
devenir lisible
à sa manière
(aux résistants). Entendre
illisible aux salauds de l’espèce
& vitale à mon corps affolé
/
Mort
ellement jour
& nuit quelqu’
un
dit
le fou-de-faim
danse, danse de
rien :
piétine,
piétine inadmissible
à l’orée du caillou.
/
Danse les deux
poings soudés. De
rire de
rage & les seaux de la nuit
reviennent rincer.
/
Pleine
nuit,
beau comme un puceau
colère comme un granit
le fou-de-faim
sort voir le monde
& rafraîchir
les tempes des morts :
il n’a de secret
pour personne –
/
S’il perd
la trace
pour le trou
le sourcier s’égare
: la source le trouve
à l’endroit de cet envers
criblé d’inquiétude &
déguenillé de joie –