Celui qui écrit croit toujours qu’on lui pardonnera tout dans la vie quotidienne, au nom de ses écrits : c’est, sans doute, le contraire . Le lecteur qui aura idéalisé l’auteur, au travers de la magie des mots, pardonnera d’autant moins à l’homme qui écrit de n’être, par bien des aspects, qu’un homme ordinaire.
Comme celui du Christ, le royaume du poète n’est guère de ce monde. Le poète mendie une réalité qui naît de sa sensibilité et qui n’a, peut-être, d’existence que dans les étroites limites d’un quadrilatère de papier.
13/4/17