Je persiste dans mon refus obstiné
Je persiste dans mon refus obstiné
De porter le masque d’indifférence
Ou d’éviter les regards indignés
Des enfants qui fusent l’innocence
Dans les friselis des arbres et du vent ;
Je demeure l’ami fidèle de l’âme
Du monde civilisé, je m’enivre souvent
De l’amour universel loin des flammes
De guerres larvées que les agneaux
Muets préparent et les mains souillées
Éveillent pour paralyser les cerveaux
Et maintenir les systèmes verrouillés
Pour être à la fois, les accusés et le juges,
La loi et l’anarchie, l’ordre et le désordre,
La raison et le tort, l’aridité et le déluge
Afin de pouvoir déclencher la foudre
Et être les interlocuteurs de la mort,
En devenant les chefs d’orchestres divins
Qui excitent l’orage et présage le sort
Du monde en freinant le déclin
D’une civilisation imparfaite et antique
Revenue brutalement sous des formes
Variées dont la tendance sadique
Avait détruit les tablettes cunéiformes
Dad Allaoua