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Le smartphone a-t-il détruit toute une génération ? C’est la question à la quelle répond Jean M. Twengre, docteure en psychologie, après plusieurs années d’étude sur l’impact des smartphones sur les adolescents et les jeunes. Le tableau qu’elle dresse est troublant : ces derniers sont plus solitaires, dépressifs et peinent à s’émanciper.
S’il est vrai que les smartphones ont amélioré différents aspects de notre quotidien, il n’en demeure pas moins qu’ils ont une autre facette. L’Américaine Jean M. Twenge, docteure en psychologie, a fait de l’impact des smartphones une spécialité. Elle nous donne un aperçu troublant des conséquences qu’ils ont sur la génération « iGen », à savoir celle des jeunes nés après 1995.
Solitude, dépression, les conséquences des smartphones sur les jeunes
Manque de sommeil, solitude, dépression, les smartphones auraient-ils détruit toute une génération ? Jean M.Twenge enquête depuis plusieurs années sur l’impact des smartphones sur les jeunes. Elle nous en dresse un tableau sombre dans une longue tribune publiée sur le site The Atlantic.
L’arrivée des smartphones a changé radicalement tous les aspects de la vie des adolescents, de la nature de leurs interactions sociales à leur santé mentale
Le premier impact qu’elle relève est celui de l’isolement et de la solitude. En effet, l’auteure de l’enquête parle d’une « génération disloquée » qui perd de plus en plus l’habitude des interactions sociales. Exemples :se retrouver dans un parc ou à la piscine.
Les jeunes qui utilisent quotidiennement les réseaux sociaux et qui rencontrent leurs amis moins fréquemment sont les plus susceptibles d’être d’accord avec les affirmations “Je me sens souvent seul(e)”, “Je me sens souvent exclu” et “Je souhaite souvent avoir de bons amis”
Jean M.Twenge affirme qu’entre 2000 et 2015, la part de jeunes voyant leurs amis tous les jours ou presque a baissé de 40%. Cet isolement a également un impact sur leur vie sexuelle. Leur «première fois» intervient par exemple de plus en plus tard, comparativement aux jeunes des années 90.
Un autre aspect que fait ressortir cette étude concerne l’émancipation des adolescents. La dépendance et le confort qu’ils ressentent avec les smartphones et Internet réduisent leur volonté de s’émanciper. L’auteure note que le permis de conduire qui, dans la culture américaine, représente le «symbole de la liberté des adolescents» est de plus en plus délaissé.
Sur le plan scolaire, les collégiens et lycéens passent de moins de temps sur leurs devoirs qu’il y a vingt ans. Et pour finir, comme le montrent plusieurs autres études, l’usage des appareils électroniques en général perturbe le sommeil des jeunes. Plusieurs conséquences peuvent en découler : la prise de poids et l’hypertension, la dépression, voire des pensées suicidaires, note l’auteure.
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