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Ci-git-tant


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4 réponses à ce sujet

#1 martin

martin

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Posté 22 septembre 2017 - 07:12

Vautré sur moi-même, un peu plié
Comme il convient
à l'affut du conseil des arbres
Ils me bruissaient leur prose de marbre
Dans leur language sans pareil
L'un disait : Etre
L'autre disait : Chaine
Le dernier : Freines!
Un vieux tronc au crépuscule de sa vie
murmurait : Boulot
Mais je ne tint pas compte de son avis

 

 

J'étais en mouvement
Dans le parc naturel des Grandes Causes
Sur la route barbouillée
Borborygmes, rot d'aise
L'augure des métaphores moroses
Baclant toute tentative de métamorphose

 

Tout à son jeu, l'enfant terrifié
Par la pelouse de tous les dangers
Sautille sur les sanctuaires des pas japonais

 

 

Vois,vois comme on se fourvoie
Les rodomontades de l'herre
Mascarades et charades
Absurde abécédaire
du roman nomade

 

 

Pays trop sage, au passage
Que vogue mon point d'ancrage
Dans ton manteau En laine de nuage
Seul me tiennent en haleine
Tes monotones paturages
Soudain balafre minérale
Tu fais carrière, pour faire mine
A présent seulement je peux lire sur ton visage
Sur ta gencive, un roc, chicot saillant fulmine
Dans les grondements passés de ta machoire en ravine
J'entends les fondements
Assourdit par ce cri
Jamais oï
Auparavent

 

 

Vois,vois comme on se fourvoie
Rodomontades de l'herre
Onguents et pommades
Prières en l'air
Du roman nomade

 

 

Je pleurais dans mon sommeil sans rêves
Une larme en éclaireur
La horde suivra car il n'y a pas de retraite
Pour ces interlopes sans patrie, ni origines, ni foyer
Sans treves ni demeure
Le temps menace
Que se déverse enfin ma joie précipitée

 

 

A jamais conscrit dans l'ineffable
C'est un contrat jamais souscrit
Mes vanités et mes amours surnuméraires
Ballotés au vent de mon moulin à fables...
Alors quoi patience
CA vous passera mon ami
Aussi surement que cette roche se transformera en sable
J'en suis le garant et le dépositaire
La silice comme conglomérat de vos poussières
Dans lesquels piétineront d'autres pénitants
Ils s'abreuveront ces thuriféraires aux celestes étables
Ils teteront au sein des constellations
Succotant le lait aux  mamelons des derviches aurifères
Comme vous en votre temps
Ils deviendront vos obligés et vous serez leur connétable

 

 

Vois, vois comme on se fourvoie
Rodomontades de l'herre
Saccades et foucades
débarcadère amer
Du roman nomade

 

 

Les beautés du ciel homme fait
Sont comme les mamelles maternelles
Pour l'enfant que j'étais
Mais ce souvenir est imparfait
Et de ma prétention se rebelle

 

 

Poésie! Enfin mère louve
Contre nature
D'un regard me couve
Elle s'égare dans l'oeil hagard
De ce rejeton d'adoption
Etrange pupille de la narration
Pendant que sur mes levres
Son coeur s'ouvre
Mettant nos natures en fusion
Comme deux pépite s'unissant
D'une même crémation

 

 

Vois, vois comme on se fourvoie
Les rodomontades de l'herre
Mascarades et charades
Absurde abécédaire
Du roman nomade 

 

 

Les cités sus-citées
Sous les gravats
Qu'aggripée au remparts
Aggripine aggrava
Par la grappe chère aux avinés
Et ses désirs sucités

 

Tzigane inventé, je ne pouvais
qu'en tant que Rom
Evoquer les temps anciens
le Rom antique
Et le Colysée au col irrisé
Des lumières de la ville d'ou je m'en revient

 

Ou maintenant?
Dans l'étrange mélopée entropique
Des chiens de la nuit
Les betes avaient quelque chose de prophétique
Demain faisant
Je suis le chemin et le chemin me suis
Dans la cadence imbibé de mes pas erratiques

 

Vois, une dernière fois, comme on se fourvoie
Les rodomontades de l'herre
Onguents et pommades
Prières en l'air
Du roman nomade

 

Comme un instrument
Le sextant
Vers l'orient
J'irais en m'orientant
Depuis Lorient en occident
Je veux vieillir et tenir
Et m'occir en tétanie
Par le fer de lance s'oxydant
J'irais flaner las bas, flanqué d'effluves
Se lovant aux coudes des fleuves du levant
Ou les éléments ont une ame d'innocent
Ou l'eau pressent
Et dévale en rugissant
Car l'eau pressée
Fuit l'oppressant
Vers les étendues salines

 

Pendant qu'a mon tour je pérégrine

Père égrenne le chapelet des jours
Il me semble entendre sa voie chagrine
Le regard au loin,il guette mon retour

 



#2 hasia

hasia

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Posté 22 septembre 2017 - 10:49

 Vertigineux et beau...

 

 

Comme sur un chemin de pierre où l'être véritable saurait -s'abandonner-

 

à une réflexion méditative profonde et prolongée,

 

en quête d'une paix en exercice...

 

 

au poète,

 

hasia



#3 jim

jim

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  • Une phrase ::" Le diable m'a murmuré à l'oreille: Tu ne pourras pas traverser la tempête. J'ai murmuré à l'oreille du diable: Je suis la tempête." ;)

Posté 23 septembre 2017 - 11:10

Joli! Joli!



#4 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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  • Une phrase ::Je suis quelqu'un pour qui poésie et respiration ne font qu'un.

Posté 23 septembre 2017 - 12:31

Un cheminement à l'intérieur de soi-même - là où la Poésie s'incarne...

#5 Invité_Marcel Faure_*

Invité_Marcel Faure_*
  • Invité

Posté 24 septembre 2017 - 08:22

Superbe.