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A mon ami sous marinier

souus marin ami disparition

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#1 modepoete

modepoete

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Posté 23 novembre 2017 - 01:34

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On s’était rencontré,  un soir d’été

Dans un bar, du Chicago toulonnais

Entre deux filles, le litron au poignet

Pour oublier notre  solitude parfumée

Encens vietnamien, des libres fumées

 

Nous aimions sillonner, toutes les mers

Laissant derrière nous, nos bonnes mères

Pour l’aventure, des contrées balnéaires

Entré sous marinier, tu en étais très fier

Médaille sur le cœur ton abécédaire

 

Nous avions les  vingt ans, de cet avenir

Pas soucieux et nous laissant entretenir

Sans souci de prendre, de bons plaisirs

Dans nos campagnes,  de bons rires

Quand nous nous racontions,  nos satires

 

Les filles nous demandaient de conter

Nos voyages, vers ces belles contrées

Ces ports où nous  jouions, les juans aisés

Dakar, Malaga, Naples, Alger, Tanger, Lomé

Nous gardions, tant de souvenirs, à raconter

 

C’était un  soir, de soixante huit, en janvier

Après un dernier, bock de bière,  bien levé

Et avoir laissé, nos poches vides d’amitié

Nous avons regagné, heureux nos quais

Dernier demain, nous devions appareiller

 

Sous marins du destin, prés du cap Sicié

Couvert, de ton manteau de mer, silence d’acier

Tu échangeais tes derniers mots, avec l’alizé

Laissant là, les dernières, manœuvres répétées

Minerve, on t’attendait sur ton quai, à Toulon l’aimée

 

J’ai entendu, au matin,  ce trop grand silence

Où était tu? Où te cachais-tu ? Oh méfiance !

Tu ne répondais plus à nos échos d’ambiance

Chacun à la passerelle, surveillait  avec confiance

Notre sonar qui  couinait malheureux,  sans délivrance

 

Tous, nous sommes restés, sur cette  mer déchaînée

Ratissant chaque secteur, pour  tous vous retrouver

Le silence pesant,  de ces instants étouffants,  gênait

Notre conscience, notre confiance,  qui s’effondrait

Mais l’espoir, l’espoir toujours nous laissait  affirmer

 

Cinq jours passèrent avant de comprendre

Que demain ne serait plus, ne pas se méprendre

Cinquante deux hommes, dans le fond sombre

De cette mer, compagne aimée dans la tombe

Oh pensée amère! Tu criais toute ta fronde

 

Je ne serai plus l’Enjoué, vers les quais seul je rentre

Au fond de ma bannette, première fois  où je  pleure

Pourquoi toi, si gentil, si aimable, c’est insensé

Agrippé à toi l’ami, à notre dernier souvenir daté

De Ton sourire à cette belle  vie  quand tu m’as quitté

 

Déjà trente six ans, je n’ai jamais oublié

Au fond de mon cœur, caché au grand secret

Remonte souvent, dans ma conscience, ce passé

Je promène ton image, sur mes yeux fermés

Où est tu mon ami ?   Toi que je n’ai jamais  oublié

 

Tu resteras pour l’éternité, enfant de cette mer

Qu’elle puisse  te bercer, dans ton berceau d’acier

Récompense du  mal qu’elle t’a fait, un jour d’absurdité

Quand elle à jouer trop sévère,   avec vous à la vipère.

ƒC

 

 

 

 

Ps : Souvenir de la disparition du sous marin minerve

En janvier 1968, de la marine nationale Française

Que me rappelle le silence du sous marin Argentin

 

 

 

 

 





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