texte à part
pour retrouver le texte dans son habitat, cliquer ici^^
Posté 30 novembre 2017 - 08:54
Posté 30 novembre 2017 - 09:36
Il est dangereux, le serpent qui prétend le rubis en singeant l'émeraude.
Bravo, encore bravo.
Posté 01 décembre 2017 - 04:11
.
Lire ce poème de Boétiane, c’est, un peu, faire une expérience semblable à celle que l’on faisait, enfant, dans les fêtes foraines, en montant dans le train-fantôme, que l’on empruntait, toujours, avec effroi et volupté. Ici, il s’agit de l’effroi de se perdre dans les champs lexicaux, dans le labyrinthe de la graphie, le mystère de quelques couleurs qui apparaissent, ici et là, sur ce fond noir, qui fait penser à la nuit éternelle où voguent les galaxies. Il s’agit de s’engager dans un parcours incertain, à flanc d’abîme, qui peut se parcourir inépuisablement dans tous les sens, sans que personne ne nous guide, ne nous tienne la main. Ici, la boussole des champs sémantiques s’affole, et c’est une expérience essentielle pour tous ceux qui souscrivent au vœu de Baudelaire (« Le Voyage » , VIII, in « Les Fleurs du Mal », 1857) :
« Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! ».
Tous les amateurs de paysages disruptifs ne peuvent qu’apprécier ce « Grand-Huit » intellectuel que constituent ce poème de Boétiane et tous les autres poèmes qui naissent de sa plume.
1/12/17
Posté 01 décembre 2017 - 05:45
Modifié par Loup-de-lune, 11 mars 2021 - 09:06 .
Posté 02 décembre 2017 - 07:49
texte écrit pour une belle personne _pour celles et ceux
le premier mot est sciemment défiguré, travesti
le texte s'inscrit dans la collection zigzag
Tar pit ou le petit frère de Lamproie aux angOisses dilatées
découvrir vos commentaires _c'est le feu sur ma joue pivoine
Il est dangereux, le serpent qui prétend le rubis en singeant l'émeraude.
ooh, j'ai reconnu la petite musique de tes mots, et j'ai souri^^ _merci Dez, ton passage m'honore
(pour ceux qui ne connaissent pas, je vous livre ici quelques extraits de >>> Monochromies
il se peut d'ailleurs que le recueil soit encore disponible (lien sur la page)
merci à vous Michel _vos mots me parlent, me touchent, me touchent les bras
effroi et volupté / paysages disruptifs / boussole des champs sémantiques qui s'affolent
Bizheng _vous ici, dans le Petit Salon, mais quel bonheur _encore.. . . . .
merci d'être passée avec ces mots que je retiens _sourcière du nouveau / langage nonpareil / protéiforme
merci à Aure, à Nicolas, à vous les amis de vous être déplacés
_vous êtes adorables < 3
Posté 02 décembre 2017 - 09:21
ce poème
incise
l'ignoble
_au plus juste
dans sa
sinuation
verte
Posté 10 décembre 2017 - 07:32
merci Aure : )
après cela
il y a tout ce que l'on aurait pu être
_ou ne pas naître
après cela
il y a un quaternaire
le feu
le monstre encore
le rouge ci-contre
contrastée,
la tige qu'on a manqué de cisailler
verse des roses queen elisabeth
dans la dentelle de la balustrade noire
je ficelle court sa couleur peau
en prison nuit de fer forgé
la chaise installée près de l'arbuste
comme un geste ancien au bout d'une vigne
les cuisses parmi les feuillages
un sang d'encre sur les doigts tachés de cassis
bientôt en bacholle sur le feu
je broie le noir de ce qui ne s'avoue pas
tu avales des kilos de cerises
laissant la part du merle
mais les cerises ne sont pas des lèvres
Les cerises ne sont pas des lèvres
Amandine Marembert éd. Al Manar 2014
Posté 12 décembre 2017 - 02:38
Escamillo, merci d'être passé avec ces mots très à toi, très acoustiques _on entend le serpent^^
Posté 12 décembre 2017 - 04:31
Posté 13 décembre 2017 - 02:28
Je sais, je dis toujours la même chose sur les textes de boetiane. Mais non, en terme poétique, en terme de ce que j'entends par poésie, c'est pas bon. Ca ne marche pas. On ne s’agrippe à rien. Pourtant, on essaie. On a même relu le texte. C'est sans méchanceté, il y avait un élan sincère. Je suis désolé boetiane, on a essayé. C'est précieux, et pas dans le bon sens du terme.
"Singeant le gorille, sa hauteur", "prétendre au rubis". C'est n'importe quoi boetiane. C'est mauvais.
Et puis les montages "paint" faut arrêter. Faites des vrais memes, des gifs, je sais pas.
Posté 13 décembre 2017 - 05:30
Aaah, il en fallait un. Au début, c'est toujours désolant, encore un fâcheux ! On se dit "mais pourquoi il l'ouvre, lui ? S'il n'aime pas, qu'il aille ailleurs, ça ne manque pas les ailleurs, surtout ici. Des logorrhées insipides et lénifiantes, il s'en publie des brouettes quotidiennes. C'est juste pour vomir son fiel ou quoi ?" Alors, curieux, on cherche à observer la faconde du critique (et pas dans le bon sens du terme), l'art poétique qui nait de lui et dont il se réclame, qu'il revendique dans sa création. Rien, néant, nicht, nada, wallou. Qu'à cela ne tienne, on entre en quête de ce pour quoi il montre une affection suffisante pour y accoler la mention "j'aime". Houla. C'est sans commentaire. Toute l'ironie se trouve dans le "précieux". On ricane un peu. Puis à la longue, on se dit qu'il en fallait un, et qu'il est l'exact étalon du talent de Boétiane, mais en creux, à l'envers, dans l'autre sens. Et franchement, quand on y pense, ça fait plaisir ! Alors merci, le fâcheux, merci d'exister et de t'exprimer ! Continue, hein, de tels encouragements, ce n'est pas si souvent !
Posté 13 décembre 2017 - 06:42
"En terme de ce que j'entends par poésie, c'est pas bon. Ca ne marche pas" : contentez-vous, Alfred, de dire que vous êtes frappé de cécité, et incapable de percevoir la beauté que d'autres y perçoivent, car Boetiane essaie d'ouvrir un chemin nouveau, parmi mille chemins mille fois parcourus.
"On ne s'agrippe à rien" : je dirais , moi, que c'est l'effet recherché et que c'est un bonheur de se perdre dans un texte foisonnant où "la boussole des champs sémantiques s’affole". "Précieux", écrivez-vous : comme le souligne DimDez, l'ironie se veut fine, elle est lourde, incapable de discerner les volutes de ce texte, sa légèreté, son aspect évanescent, aérien : c'est tout le sens du graphisme et de la couleur, de ce que appelez, avec mépris, les montages "paint". Apollinaire n'avait-il pas voulu, avec ses "Calligrammes", concurrencer les peintres ?
Je trouve légitime que Boetiane se serve des outils d'aujourd'hui. je l'encourage à poursuivre son oeuvre novatrice, à nous perdre encore, sur d'autres chemins.
13/12/17
Posté 13 décembre 2017 - 07:35
Modifié par Loup-de-lune, 11 mars 2021 - 09:07 .
Posté 13 décembre 2017 - 09:56
tout a été dit
la poésie a ses aventurier(e)s
boétiane en est une
elle nous conduit avec probité, humilité et intelligence
sur un chemin de traverse
tellement poétique
que cela crève les yeux de certains...
le travail de recherche et d'exploration est immense
alors il inspire un respect
tout aussi vaste
le sens est d'évidence
si on lit ses textes avec le cœur
et ce qu'il faut d'enfance
et de confiance
Posté 13 décembre 2017 - 11:38
Et bien ! Je ne suis pas d'accord avec la moitié de TLP sur ce que l'on appelle poésie, mais ça je le savais déjà. Ce n'est pas grave, la terre ne va pas s'arrêter de tourner.
Posté 13 décembre 2017 - 06:20
Bof ! Depuis Guillaume Apollinaire
Les effets de mises en page sont de la poésie
Posté 13 décembre 2017 - 09:53
Et bien ! Je ne suis pas d'accord avec la moitié de TLP sur ce que l'on appelle poésie, mais ça je le savais déjà. Ce n'est pas grave, la terre ne va pas s'arrêter de tourner.
>>> tst tst tst … dis, tu ne vas pas venir te poser en victime après la diatribe de ce matin ? Puis de quelle moitié parles-tu ? Y a des moitiés par ici ? Tlp, c'est « toute » la poésie, et donc tout le monde a le droit de venir exister chacun à sa manière _pourvu que poésie il y ait (oui, oui, le terme reste à définir et redéfinir)
Tiens Alfie, comme j'ai des choses à te dire, je vais m'asseoir à côté de toi avec des coussins sur ma chaise pour être à la même hauteur que toi, parce que je suis petite et pas fâchée^^ et que ben oui : i'm nobody... (and you, who are you ? Are you nobody too ? )
C'est que tu viens sur Tlp 1/ pour poster tes textes, 2/ pour alimenter ceux des joyeux compères (à moins qu'il n'y ait un peu de cette' multi-pseudo' attitude ?) et 3/ pour polluer les textes des autres quand t'es tout chiffonné. Donc là, tu guettais, et wouarf rrraaaouf. . … tu aboies, ça mord, ça te fait du bien, de fait il y a de la méchanceté dans l'air (ne t'en déplaise) mais bon, c'est un peu burlesque aussi (quite entertaining, really^^). En fait, tu ne peux pas m'encadrer quand je réponds aux affreux qui viennent polluer les textes des autres. Dis, tu le sais n'est-ce pas que ce sont les trolls, demi trolls et p'tits trolls à mille pattes qui dévaluent Tlp ?? Ils écrasent, intimident, font taire et font fuir les autres. Bref, j'en reviens à ta critique constructive (?)
(...) c'est pas bon. Ca ne marche pas. On ne s’agrippe à rien. Pourtant, on essaie. On a même relu le texte (...) C'est précieux, et pas dans le bon sens du terme.
(c'est pas fini)
(...) C'est n'importe quoi. C'est mauvais.
>>> Alfie a décidé. Alfie fait autorité en la matière_
Donc, je veux bien que tu viennes te défouler dans ma case avec des jugements de valeur _même cartilagineux : je les accepte. Seulement voilà, Tlp est un site de poésie (?) et donc il va falloir que tu argumentes, que tu développes, que tu expliques. On attend^^
Et puis les montages "paint" faut arrêter. Faites des vrais memes, des gifs, je sais pas.
>>> dis, rassure-moi, t'en es quand même pas resté au papier carbone ou aux stencils alcoolisés ? Donc comme on est presque en 2018, ben oui il y a d’excellents outils technologiques à portée de main _un vrai régal. . ... et comme j'aime l'idée de conjuguer les diverses formes artistiques (rien de nouveau), eh bien je vais continuer mon exploration _ça va prendre encore un peu de temps, le travail alimentaire à plein temps c'est chronophage, le travail de recherche solitaire, bla bla et bla_
Au passage, la poésie graphique existait avant Apollinaire
>>> Donc avancer avec son temps puisqu'il y a (très heureusement) foule de choses à expérimenter, et que la remise en question des concepts (et de sa propre personne) est une démarche que je trouve saine. Donc >>> formes et idées fixes _ben non tu n'en trouveras pas beaucoup chez moi parce qu'elles ne me divertissent pas ; avancer dans le noir _ça oui, et tant pis pour les précipices et les trous noirs
A vous qui vous êtes à nouveau déplacés pour venir défendre votre point de vue _merci < 3
Posté 13 décembre 2017 - 11:16
on ci on ça
on scie tout çà
sans une once de soucis
pour le don de soi
on sabre dans le sable
on s'enlise dans sa lecture
on, comme poison dans la lie
envenime le poème
on on on le roi des on
sur du sable sa dynastie
on on on
les poétocrates à la lanterne
et vive toutes poésies!
Posté 14 décembre 2017 - 09:57
Posté 14 décembre 2017 - 01:41
Le père siffle ! La mère siffle !
Le fils et la fille sifflent
Ce sont des rossignols
Qui sifflent leurs mélodies
Posté 25 décembre 2017 - 06:11
J'ai vu dans le travail de Boé un poème de paléontologue...
Je ne vais pas rajouter grand chose à ce qui a été dit ci-dessus : il y a bien longtemps qu'on m'a appris qu'il ne faut pas dire "ça n'est pas bon" mais "je n'aime pas".
Chacun a ses critères esthétiques en terme de poésie, ses propres canons : on a le droit de trouver "beau" un poème peu original, peu novateur... et trouver laide une poésie novatrice, géniale, inventive.
Le génie de Boé est un génie créateur. Moi ça me rappelle que les pré-impressionnistes, les "pré-surréalistes", les cubistes ont choqué à leur époque ; il y avait de quoi. Mais il y avait de quoi s'émerveiller, tout dépend où on en est.
Posté 30 décembre 2017 - 06:49
Hamster,
je ne savais pas que tu pensais tout cela de ma prose incertaine^^
c'est généreux
merci à toi de t'être déplacé pour le dire
je n'aime pas plutôt que ça n'est pas bon
>>> oui Hamster, c'est le plus élémentaire des b.a. -ba dirais-je, d'autant plus quand la réponse est ni motivée, ni critique
ensuite, il existe les plus singulières nuances d'appréciations entre ce qui peut être bon, bien, beau et leur contraire (et c'est heureux... . .), chacune de ces valeurs variant dans le temps et l'espace, mais aussi en fonction du prisme de l'être à travers lequel passe l'idée. La pluralité des points de vue artistiques est une richesse : elle nourrit l'échange _en ayant la capacité de faire bouger les frontières, les espaces, voire d'ouvrir l'horizon^^
appréhender un travail avec une aperture maximale de l'esprit est à mon sens une approche saine. Puis si ce travail est de pertinence, de cohérence, d'intensité, et que l'auteur y instruit sa petite formule de l'inattendu et du magique, la mission est alors à peu près accomplie. Ce à quoi il conviendrait d'ajouter (parce qu'ils me sont chers) ces deux aliments : 1/ un certain dialogue (actualisé) entre le mot, l'image et le son, et 2/ l'inédit qui follement m'aimante, bien qu'il ne soit pas toujours possible de l'atteindre
>>> ce petit texte de Deborah Heissler, parce qu'il résume ma pensée_
Tout recommence. On marche dans
une lumière nouvelle, portée au-
dessus des brumes ou des fumées.
Peu de nuages, sans poids, blancs
eux aussi. Quelque chose qui est à
la limite de l'informulé, que seuls
deux ou trois mots suggèrent et qui
pourtant éclate à l'esprit
Extrait de Comme un morceau de nuit, découpé dans son étoffe (2010)
à bientôt : )
Posté 23 janvier 2018 - 12:42
Du coup j'avais loupé ça ^^
Boetiane fait du Boetiane comme le font les vrais artistes.
Elle posséde une réelle originalité personnelle. Qu'elle exploite et travaille - et elle a raison -
Beaucoup n'ont pas ce don d'être reconnu par leur style,
Le sien est fait d'un expression graphique et littéraire généreuses et extrêmement choisise, pas par hasard...
de reflets multicolores couvrant ses mots tout à la fois transparents et hermétiques ..
selon ce qu'elle veut bien laisser passer au travers : )
Ce serpent a beaucoup sifflé et fait siffler
il est obscène et elle l'a enguirlandé - écrabouillé de ses mots vers....
Posté 24 janvier 2018 - 12:27
Merci Diane d'avoir placé ce commentaire parce que, honnêtement, ce texte est bien, voire plus. J'avais rien compris lors de ma première lecture, qui n'en était pas une.
J'avais pas saisi que Boetiane parlait du serpent, et j'étais resté sur un mépris, qui c'est vrai n'est pas entièrement justifié, de ce que fait plus largement Boetiane (je reviendrais dessus, et j'éviterais l'agression qui vous a paru facile). J'étais sous l'influence d'un mauvais château (dans mon verre). Là, j'ai compris (j'ai un autre château dans mon verre) et c'est même très intéressant. Y a même une certaine interprétation de la Genese, que je trouve pertinente, d'ailleurs je suis en train de lire la bd de Crumb sur l'Ancien Testament, tuerie. Y a de la concurrence avec Gustave Doré, sérieux.
Posté 24 janvier 2018 - 11:52
le problème, Alfie dear, c'est qu'à deux heures du mat, j'ai encore les yeux ouverts
>>> et donc la version 1 et surtout la version 2 (très gratinée) du pavé nauséabond que tu as pris le soin d'effacer ce matin sont au chaud dans ma mémoire
je reviendrai sur tes propos ci-dessus
plus tard
Posté 24 janvier 2018 - 12:20
Ba j'ai jugé bête la deuxième partie, c'est pour cela que je l'ai effacé, ça aurait nourri des discussions qui n'ont rien à voir avec ton texte, mais elle ne contenait rien de spécialement gratiné. Et rien de nauséabond. En plus je la concluais par le fait que ce serait drole de faire un grand banquet tlpsien, comme à la fin des albums d'Astérix. Relax Boetiane, en plus il fait super beau là.