Mon soupir s’échoit cyniquement sur le carreau d’un rustre châssis.
et dans ce halo d’espoir se reflète promptement un esprit disparate.
l’hiver me glace de son regard stoïque
Les yeux fermés, j’ai compris
J’ai compris,
que l’essence du monde ferme les yeux sur les larmes de nos semblables
que les nuances de nos vies se ternissent en passant
pléiades de lumières qui s’évanouissent
inexorablement
les jugements sont des étoiles d’envies qui scintillent
au fond de nos soupçons dérisoires
Que l’on ne reçoit jamais plus que l’on ne puisse offrir
que l’on se perd dans la beauté fruste d’une routine sans retour
évoquant en ces mots le tout, réalité atavique et impromptue
ma conscience assoupie au fond d’imperceptibles dissonances
oscillant d’amnésie, s’habillant de disgrâce
J’ai compris,
que le temps n’est que perception qui nous trépasse
que les années s’écoulent en chute libre, tel un incommensurable sablier
et l'ombre des souvenirs y reste enfouie à jamais.
que les pétales des roses tombent d’elles-mêmes
comme les bonheurs immuables se fanent à travers les âges
Enrhumé de froideur
le cri des vents s’éprend de la harpe d’une saison déjà morte
tel l’air siffle à travers les géants de bois dénudés de leur beauté
J’ai mal d’un égoïsme qui n’est pas le mien
j’ai subi l’indifférence de ces êtres qui pourtant
cherchent mon regard impunément.
À trop te mirer
je me révèle
effacée
- S.A.M