Les fontainières
Versent à coup de reins
Sortie des jarres portées d'aplomb
L'eau des ruisseaux
Aux hommes bouillant
Des mines de soufre
Tandis que tombent en avalanche
Leurs cheveux noirs sous leur bonnet
Elles avalent en hoquetant
L'air frais du soir et son vent sombre.
Laissant leurs âmes à ces hommes beaux
Cassés sous de tuniques
Elles mêlent leurs pleurs aux flots parlant
De leur marié sous le vent jaune.
Demain j'irai dans les profonds
Rafraîchir ta gorge sêche,
Délestée de mes cruches
Et de mes seins lentement
Sans eau je distille
Et te désaltére, mon vivant