Poser les yeux au-dessus de l'écume,
Par delà le clapot quand le soir en blazer
Fait danser les chalands découpés sous la lune,
Dame nue, sans sa tiare étalée sur la mer…
Et soudain, je t'ai vue.
Dans la nuit paumoyée au ruban des phalènes
Et son voile enlacé par le grain de la chair,
Autre temps qui s’affale où jaillit la sirène,
Attoucheuse portée par le bruit d’un éclair,
Dans l’instant, tu me vis.
Nous nous sommes aimés sur la crête des houles
Et le creux infidèle au drapé déferlant,
Loin de tout, loin de nous, d’un adieu que l’on roule
En un baiser ultime au petit jour naissant,
Sans dire rien de se revoir encore...