Toute la sainte journée
Je ne suis que préoccupée
Par toutes les choses futiles
Que l’on appelle inutiles
Si l’on n’est poète un brin
Que l’on ne jouit
De tout de rien.
Toute la sainte journée
Je perds mes clés et mes idées
Surtout celles qui m’ennuient
Ou bien serait-ce qu’elles me fuient?
Toute la sainte journée
Par mes rêveries absorbée
Dans un monde imaginaire
Je converse avec des gens
Pas sur la Terre.
Je préfère de loin admirer
La beauté touchante de l’être
Dans un joli lieu champêtre
Car c’est urgent, presse le pas
Le coucher de soleil
N’attend pas!
Je préfère sentir le paysage
En esprit faire un beau voyage
Au grand dam de mon entourage
Pourquoi passer de l’horizon
A la raison?
Est-ce un lapsus, un acte manqué
Les distraits font des pieds
De nez à la société!
Sinziana Ionesco