A pas de chat me faufiler
Et ton sommeil juste effleurer
Aller rejoindre dans le noir
Ce lourd répit porteur d’espoir
De lendemains joyeux et clairs
Comme une escapade à la mer
Ce moment attendu arrive
D’aller rejoindre l’autre rive
Repos tellement précieux
Où l’on visite un brin les cieux
Le temps d’une nuit écourtée
Par les pleurs du petit dernier
Ou par une inspiration ivre
Muse impatiente qu’il faut suivre
Coucher des vers sur le papier
Avant de les voir s’envoler
Ainsi l’oeuvre du jour finie
Aux bras de Morphée je m’unis.
Sinziana Ionesco
Tableau: Toulouse-Lautrec, le Coucher, 1899