8 réponses à ce sujet

[Sinziana]

Ell’ pousse son caddie

Dans la rue titubant

La clocharde qui rit

Danse comme une enfant

Evitant la voiture

Qui klaxonne et qui crie

Elle c’est l’aventure

Qu’elle aime, et puis la vie.

 

Une vie de chiffons

Et d’errance et d’alcool

Le coeur au diapason

De ses randonnées folles.

 

Nous autres les caddies

Au magasin rangés

Allons de notre ennui

La lune visiter

Et rêver de celui

Que la dame tatouée

Emmène sous la pluie

De soleil se gaver.

 

Sinziana Ionesco

[claus]

j'aime ton poème parce qu'il souligne que les miséreux et les clochards ne sont pas si pauvres que ça, souvent bien plus proche du soleil que les gens dans la "norme".

[M. de Saint-Michel]

Une "clocharde" riche d'être vivante, riche d'être libre! Et c'est nous, paradoxalement, qui sommes pauvres!

[Sinziana]

Merci pour vos commentaires, c'est très vrai.

 

Les clochards, mendiants, vendeurs de rue sont peut-être les derniers résistants, des soleils de nos trottoirs, un peu comme ces pissenlits qui trouvent moyen de pousser dans la moindre fissure du béton...

[patricia moles]

J'aile votre façon gracieuse et pleine de détails bien choisis , de créer ce tableau vivant...

[Sinziana]

Vous êtes trop, trop gentille, merci beaucoup! ;-)

[Thomas McElwain]

Je suis plutôt clochard, moi.

[Sinziana]

;-) On a tous un clochard au fond de soi...

[RUDELLE Jean-Pierre]

Et si tous les caddies se mettaient à nous raconter tous les bavardages qu'ils entendent, les plus riches ne seraient pas ceux d'un caddie bien rempli de futilité mais celui du pauvres clochard qui ne garde que son nécessaire pour ne pas sombrer dans une autre misère.