Cette fleur que j'avais cueillie pour toi au champ de douleurs dans l'azur,
tu lui as ôté jour après jour ses pétales une à une,
bonheur fugace à peine entrevu, au miroir de farce déjà disparu,
au champ de clameurs dans le pur.
Passante éternelle à côté de jours étranges et non étanches,
je parcoure des kilomètres dans des hémisphères au trouble de doutes, et me rattrape
à des chimères volages me saoulant à l'alccol des vers rimés qui, au vent, claquent.
Le temps aux accents guet-apens finira par me dévorer,
à la suite d'un rêve, fugue envolée, à chaque phrase inventée
et continuée jusqu'au point final d'une histoire bizarre non vécue,
gaspillée au loin de rêves perdus avec, dans la main, cette fleur vaincue,
cueillie pour toi au champ de douleurs dans l'azur, au champ de clameur dans le pur.