Vertige de la page blanche...trou noir à l'univers des vers et de leur mystère,
on pioche dans la mémoire qui racle les fonds de caisse vides,
pillées par le néant du présent à la toute puissance
du tourbillon des pensées à démêler...
On essaie de pousser le verbe et ses compléments, le vers et ses enfants,
manque le sujet, le personnel de tous les commencements...
Après s'être torturé jusqu'à la poussière de l'imagination,
on va la secouer par la fenêtre ouverte brusquement, à la dégoutte...
perplexe, le regard accroche un passant,
et c'est toute la magie du chant qui se remet en branle...
et danse, et balance les vers ouverts à tous les sillages
jusqu'au bout d'un Verbe tâtant tantôt l'oreille avec ses mots,
tâtant tantôt la tête avec ses rêves.