Les mains d’un roi, dit-on, sont mains de guérisseur
Et peuvent reconstruire et les corps et les âmes
À la forge sacrée qui ravive en douceur
La lumière oubliée, l’impérissable flamme.
Je veux être pour toi le plus tendre empereur
Et refermer les plaies que la peine et les drames
Ont ouvert trop souvent aux dépens du bonheur
Promis au premier jour des hommes et des femmes.
Toi qui m’as couronné souverain de ton cœur
Et qui ravis le mien de merveilleux délices
Je promets à ta peau la force et la chaleur
De mes bras oubliés par l’hermine et le lys.
Je promets à ta vie l’espoir des riches heures
Qui restent à conter sous la plume qui glisse
Au vélin suranné de ton vieux rimailleur,
Heureux des guérisons que ses mots accomplissent.