Soulac-sur-Mer. Un nom destiné à l’ivresse des derniers jours de vacances.
Un paysage de forêt, dune et océan qu’un alignement de maisons cossues, revêtues de briques, coiffées de tuiles orangées, regarde avec mélancolie.
Ici ne règne pas l’effervescence d’une Côte d’Azur. Il y a de l’espace. Chacun fiche une paix royale à son voisin de serviette et de villégiature.
La semaine s’étire au soleil comme une chatte paresseuse, jouissant d’une oisiveté d’autant plus savoureuse qu’elle ne sera plus au programme pendant un long moment.
Justement, le programme. Se lever, à n’importe quelle heure. Subvenir aux besoins vitaux de cinq personnes, mon fils aîné s’étant détaché de nous pour quelques jours. Pour le reste: flâner, buller, pédaler le nez au vent. Se regarder vivre. Prendre des bains de mer et de romans. Ne plus penser, ou alors seulement à des choses futiles.
A ce propos, comment se porte le ciel? Merveilleusement bien, d’un bleu qui ne souffre aucune contestation. Ah si, j’oubliais. De temps en temps, le sacrilège d’une banderole publicitaire, tractée par un coucou, témoigne de l’omniprésence du monde marchand jusque dans la pureté de l’azur.
Sinziana Ionesco 20/08/2018
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