Un matin d'éden
Une demoiselle matinale
Se pâme devant les pétales
De ses fleurettes en ombelle
Imitant fort bien la dentelle.
Cette charmante lolita
Hume leur parfum de lilas
Sous une magnifique ombrelle
Effarouchant deux hirondelles.
C’est toujours d’une main fébrile
Qu’elle cueille les fleurs d’avril
Parant sa longue chevelure
De la plus noble des guipures.
Cette délicieuse enfant
Se plaît à coiffer sa maman
D’une couronne de muguet
Aux prémices du mois de mai.
Un tapis soyeux de fleurs blanches
Constelle son regard pervenche
Quand elle se fraie le chemin
La menant doucement à juin.
Le vent joue toujours un concert
Le jour de son anniversaire
Sous les confettis de pollen
De son joli petit éden.