3 réponses à ce sujet

[Sinziana]

Quand le maître m’appelle

Tremblante au tableau noir

Je cherche l’étincelle

Des mots en ma mémoire

Je cherche la leçon

Pourtant jamais apprise

Celle noyée au fond

De ma cabane grise

 

Je ne sais quoi écrire

Je ne sais que sourire

Demander l’indulgence

Du tableau la clémence

Sa nuit me terrifie

Le maître me poursuit

De son regard funeste

Et de sa règle leste

Tous les coups sont permis

 

Quand il sera parti

Sans bruit je vais trouver

Après la tragédie

Le poème oublié

Et je viendrai l’écrire

En blanc sur le fond noir

Dans un éclat de rire

Agitant l’encensoir.

 

Sinziana Ionesco

 

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[Laurence HERAULT]

Une petite plongée dans les souvenirs pas toujours agréables de la scolarité... avec ce rappel de la hantise du tableau noir que j'ai également connue !

Votre poème quant à lui est très agréable à lire et se termine mieux que ce qui est resté dans ma mémoire. Tant mieux !

[M. de Saint-Michel]

À l'image du trac du comédien sur la scène, le trac de l'élève devant le fameux tableau noir! (Et à l'image des sifflets pour le premier, les coups de règle sur les doigts pour le second!!)

[Sinziana]

Merci à vous deux! Les souvenirs d'enfance et de collège, les parfums de craie et de blouse...vous avez raison la salle de classe est un vrai théâtre,

 

et moi qui ne suis pas comédienne pour un sou, cela m'a toujours impressionnée d'être appelée au tableau.

 

Bon j'ai un peu forci le trait sur le maître, rendons aussi hommage aux enseignants dévoués qui ne font pas abus d'autorité ;-)