À l’heure aventureuse où les contes possibles
Frappent trois coups enjoués aux portes de la nuit
Je me plais à humer les parfums invisibles
Du souvenir charmant de nos baisers enfuis,
De ces instants précieux que nous offre la vie
Pour oser le bonheur de nos bras enlacés,
Du sourire enfantin que nos mines ravies
Glanent aux doux instants bien trop vite passés.
Leur mémoire enchantée soulagera la peine
D’être éloigné de vous par le cours du destin
Et d’attendre la fin de la longue semaine
Qui nous sépare encor des délices certains
Que chantent à mon cœur les balades promises
Sur les routes aimées où vous fûtes hier.
Nous y récolterons les belles friandises
Qui chaufferont nos corps aux frimas de l’hiver.
D’ici là puissiez-vous trouver dans ce poème
De quoi nourrir les feux de vos tendres serments
Et puiser dans les mots de l’homme qui vous aime
Le baume qui saura apaiser vos tourments.