Comme alternent les jours et les nuits, nous ne faisons que perdre et retrouver nos raisons de vivre, jusqu’à l’heure de la dernière trajectoire, quand il n’y a plus de spirale, ni d’ellipse, en cet instant des confins, que traduit éloquemment le spectacle d’un arbre exténué, qui ne donne plus de fruits et pour lequel l’aurore aura perdu son sens.
Nous sommes au centre de deux ensembles de forces agissantes antagonistes, les pulsions de vie, – parmi lesquelles se trouvent ces pulsions reines, l’amour, le désir – et la pulsion de mort. La vie fait tout pour se survivre, jusqu’au jour où le découragement l’emporte. Les lumières de ce Luna Park, la vie, s’éteignent, une à une.
On se croyait le héros de toutes les fêtes, sans voir que les mêmes choses arrivent à tous : on est, toujours, à un moment ou à un autre, sous les feux de la rampe. Progressivement, on passe à la périphérie, puis on s’éloigne encore, avant de finir en astre éteint, dans le « silence des espaces infinis ».
19/10/18