Prenons une seconde, découpons-là...
tout le mystère du monde se cache là.
Prenons un sourire, laissons-le nous frôler…
toutes les cordes de l'amitié se déchirent comme un archet.
Prenons-nous la main, toi et moi, nous voilà couple
pour la coupe des lendemains en foule…
tout l'équilibre au diapason de l'humain,
chante ses rimes riches d'incertain
au regain du vide et du plein.
Prenons l'enfant, fruit au démêlé des sangs…
tout l'abouti de l'avenir des jours à naître,
au secret de la confiance,
se construit pierre après père,
à la naissance de ce présent.
Prenons enfin le cœur du vieillard, tard,
au crépuscule sans armes…
toute l'histoire de la mémoire transpercée
nous contera les heures d'été
de sa victoire.