J’ensorcèle le vent,
Je me laisse emporter,
Sur les ailes du temps,
Vers des lieux désertés.
Je fuis les souvenirs,
Au-delà du passé,
J’invente l’avenir,
Aux images effacées.
Perdu dans le ciel bleu,
Entouré d’illusions,
Aux nuages onduleux,
J’impose l’exclusion.
J’imagine des lois,
Que l’Humain subira,
Imposant tel un roi,
La chasse aux scélérats.
Toute guerre bannie,
Fera place à la vie,
En décalcomanie,
Assurant la survie.
J’imagine l’amour,
Soustrayant la haine,
Renforçant chaque jour,
L’acier de la chaine.
La misère abolie,
Des Peuples asservis,
Repousse les délits,
De ceux qui ont trahis.
Il n’y a plus de pleurs,
Le Paradis, enfin,
Exile le malheur,
Au-delà des confins.
J’imagine, il est vrai,
Et je rêve éveillé,
La vie réapparaît,
En songes balayés.
Au monde tourmenté,
Le vent m’a ramené,
Je suis désenchanté,
Et me sent condamné.
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