Que reste-t-il
De tes boucles folles
De tes danses charmeuses
De ta peau fraîche,
Que me reste-t-il
De cette noce valentine
De ces humeurs précaires
Et de ton fiévreux amour.
Le reste m’apparaît si fade !
Que fais-je ici
Sans toi
Perdu dans la brume des jours qui passe
Sans tes baisers
Brûlants brasiers enterrés par ton orgueil
Et sans ton regard
Celui qui put enfin m'ouvrir au monde ?
Je t'aime !
Cri du cœur inoubliable !
Aime-moi !
Pensée ressassée et inaltérable...
À travers toi je m'oubliais
Au soleil exaltant
Au printemps enflammé
Sous les arbres frémissants
Près du lac des gens heureux
Et du château des sentiments.
À travers toi je n'oublierai
Que tes idées déchirantes
Et je supplierai à nouveau
Quelque once de tes désirs
Accroché à tes lèvres qui frémissent
À ce nouveau commencement.
Partons !
De Paris à Vesoul,
De ton village ibérique jusqu'au cœur de Montréal,
Nous serons comblés, et érotiquement beaux tous les deux.
Je te rêve !
Ensemble enfuyons-nous
Vers les boucles fantastiques et le pays des merveilles,
Guérissons ensemble, découvrons ensemble, aimons-nous ensemble !
Par la douceur et le calme...
Toi et tes euphories nous emporteront
Par-delà les mondes et les plaisirs
Je ne puis te donner plus
Que mon cœur enchaîné
À tes désirs et à tes peines.
Moi et mes sourires nous enlacerons,
Dans la chaleur des minutes qui passent,
Et nous communierons nos idées,
Idéaux et douces affres,
Nos désirs et nos peines.
Nous aurons le monde entier
Et bien plus en promesse.
Je te donnerai mon âme
Et bien plus que mon corps.
Je t'offrirai toutes fleurs,
Et bijoux et parfums,
Et je ne veux que ton oui,
Et tes jambes caresseuses.
Prends-moi la main et naviguons,
Naviguons vers l'océan des douceurs,
Vers la mer des délices,
La fibre amoureuse.
Si seulement tu pouvais m'entendre...
Toi, au loin, je sais que tu souffres,
Mais assurément tu m'as déjà oublié...
Dans ta quête d'idéal,
Tu oublies notre aventure...
Je cri,
Ne m'entends-tu pas ?
Je languis,
Tu ne le remarques pas !
Mais finalement,
Sain dans ma bêtise,
Tu n'es pas si loin,
Et par un moment lucide,
J'ai écrit ces mots...
Mais pourquoi écrire si longuement
Si longuement, après tout ce temps,
Me diras-tu ;
Si j'ai encore la force de t'aimer
C'est pour que, de toute mon habileté,
De toute ma poésie charnelle et joyeuse,
Salée et amoureuse,
De toute ma métrique hésitante,
Parfaite et charmante,
Je puisse te le dire davantage
Puisse t'enlacer comme autrefois
Lorsque ton grimage
S'effaçait pour moi.