Dans ce remous immobile du temps que rien n efface,
dans ses reflets hypnotiques où ruissellent mes nuées,
je suis à genoux et ne sais plus quelle est la prière,
je ne sais plus que la folie comme sable en sablier,
comme poudre en poudrière,
comme souffle la poussière quand tombe sur le sol
la statue de pierre d un dieu déchu,
un suaire en suspend ds le vacarme lent,
Sainte Vierge, aie pitié des larmes dans la tourmente,
aie pitié de mon sang, de l amour informulé que je tiens dans ma peur,
pardonne mon abandon ds la tempête sourde de mes tempes,
et s il m est arrivé de croire aux mirages plus qu à toi,
maintenant je vois les étoiles,
je les vois en toi,
c'est mon rêve qui dort, c est un soir éternel,
c est aujourd’hui, c hier et ça fait chier
et tout ça pour rien sans rire, pour dix doigts, pour ta main,
ta bouche, ta lèvre, ta caresse, ton baiser, t en vas pas