L’amour et la mort ont des lettres en partage
Des sonorités proches et équilibrées
Qui nous font affirmer au fond de nos cages
Que l’une et l’autre sont aussi détestées
Que la mer lors des soirées tempêtueuses
Que l’amer à la fin d’un repas âcré
Pourtant l’on évite les marées tueuses
Autant que les affreux cuisiniers d’esters
Qui agressent la douceur de nos muqueuses
Quand on plonge tous tête baissée de l’air
De celui qui ne veut pas mourir puceau
Dans le lac embourbant de l’amour primaire
Celui qui rend fade et tue notre cadeau
Notre cadeau la vie, joyau sans un pli
Sans anfractuosité digne de l’eau
De la mère de la mer l’Océanie
L’océan des mers exquises et putréfiantes
De grandes expéditions de merdeux pourris
Voilà pourquoi j’écris : je place mort lente
Au centre des préoccupations de tous
Pour qu’enfin l’on ne confonde plus la tante
Phonémique avec tous ses filleuls qui toussent !