Vous n’envoûtez pas le monde
Vous ne pouvez jamais envoûter
Le monde sans acquérir l’influence
Indue dans l’évolution de l’humanité
Ou se distinguer par les nuances
De sens sans vider vos cœurs usés
De la haine qui vous empêche de sentir
Dans votre poitrine gonflée l’air rusé
Qui vous évite toujours de pressentir
La nécessité d’aimer bien les autres
Sans lire sur la couleur des visages
Les prémices heureuses de votre
Règne ou tenter d’enlaidir le paysage
Par la poussière de fer pour éviter
Aux oiseaux de chanter l’hymne
De l’amour et exploiter la naïveté
Des gens en nourrissant les rancunes
Amassées pour provoquer des crises,
Déstabiliser les pays au nom de la loi
De la jungle et sucer la tétine grise
Du désert sous la lumière du soleil roi
Et le regard discret des seigneurs
Aux turbans dorés n’ayant pas compris
Que le monde juste et meilleur
Ne déverse pas de mépris.
Dad Allaoua