Aux confins du songe et du réel sublimé,
Les mots, tels des morts éperdus
Poussent le poète à tracer
L’ombre du paradis perdu.
Il vit comme à distance, aux marges de la ronde.
Errant immobile, égaré
Dans l’interstice du monde,
Il peint l'ineffable clarté.
Aux bords de l’infini, d’une voix exilée
Se déploient les feux de l’en-soi,
Fulgurances d’éternité
Qui sont comme un brasier en soi.
Dans la nuit de la mort, se lèvera l’aurore,
Irradiante douleur d’amour ;
Et du soupir d’un pur accord,
La Parole se fera jour.