Triste comme les pierres, perdu devant la mer
De tes peurs du Demain, je regarde mes mains.
Paumées, comme moi, elles remémorent d’un air,
Chanson d’automne dont il n’existe pas de refrain.
Dans leurs plis s’est semée cette simple ritournelle
Qui donne et fredonne ces petites notes-gouttes.
Sur ton dos, elles dessinent une pâle aquarelle
Et se mêlent à l’appel de ces tâches de doute.
Portée opportune, vers ces cœurs mûrs, murés,
La mélodie raisonne, acouphène persistant
De saisons tourmentées, de vacarme étouffé,
Une suite d’accords d’un amour à mi-temps.