La femme est une vague
Mer brillante, si loin des flambeaux de la haine,
Dimanche velouté termine une semaine,
Tu es l'éloge de la sensualité,
Ma seule bannière devant l'éternité.
Jupiter jalouse le son de ta voix prude,
L'arc-en-ciel sur mon océan de solitude.
Magie mémorable ou bien douceur d'un être,
Le verger de la beauté règne ici en maître.
Tes lèvres restent messagères du plaisir,
Mon âme dans ta chair ne peut se retenir,
J'imagine sous le reflet de tes yeux verts
La lumière apaisante d'un tableau de Vermeer.
Sans le voile d'une nuit, notre lune fulmine,
Ma rose rouge m'égratigne avec ses épines,
Comment pourrais-je encore lui résister?
Ses bras sont cet agréable pénitencier.
Un étrange mouvement près de la ceinture
M'offre ce tour de hanches étoilé et impur,
Mon cœur accélère soudain puis ralentit,
Seul candidat pour rejoindre ton paradis.
Tes baisers sont quelques vagues d'amour sur ma langue,
Ce récif sucré dégage un parfum de mangue,
Derrière l'église bleutée de ton regard,
Un enfant divin couronné par Balthazar.
R-F LEFORT (20/2/2006)