Goethe / Willkommen und Abschied glosé et rimé
#1
Posté 15 avril 2019 - 10:48
Impossible d'obtenir des octosyllabes tout du long.
L'un des vers est un alexandrins en 12 syllabes.
Les reste est 8 .9 ou10. Le plus court possible
NB: le vers :<< la nuit engendrait mille monstres >>est célébrissime
et ne peut être changé. Il faut se contenter d'une rime
imparfaite avec<< folâtre>>. C'est mieux que rien.
Es schlug, mein Herz, geschwind! zu Pferde!
Que mon coeur battait fort ! vite ! A cheval !
Es war getan fast eh gedacht
Sitôt dit, sitôt fait - je détale !
Der Abend wiegte schon die Erde
Le soir berçait déjà la campagne
Und an den Bergen hing die Nacht
La nuit se suspendait aux montagnes.
Schon stand im Nebelkleid die Eiche
Le chêne avait déjà mis ses atours
Ein aufgetürmter Riese, da
De brume et se dressait là, tel une tour
Wo Finsternis aus dem Gesträuche
Géante, parmi les sombres ronciers
Mit hundert schwarzen Augen sah.
Où cent yeux noirs étaient à m'épier.
Der Mond von einem Wolkenhügel
La lune observait, pleine de langueur,
Sah kläglich aus dem Duft hervor
Du sommet des nuées, dans les hauteurs.
Die Winde schwangen leise Flügel
Les ailes du vent, de leurs lents frottements,
Umsausten schauerlich mein Ohr;
Sifflaient à mes oreilles lugubrement.
Die Nacht schuf tausend Ungeheuer
La nuit engendrait mille monstres.
Doch frisch und fröhlich war mein Mut:
Pourtant, j'étais d'humeur gaie et folâtre.
In meinen Adern welches Feuer!
Dans mes veines, quel feu ardent!
In meinem Herzen welche Glut!
Dans mon coeur, quel embrasement !
Dich sah ich, und die milde Freude
Je t'ai vue , et la si tendre joie
Floß von dem süßen Blick auf mich;
De tes doux yeux coula droit vers moi ;
Ganz war mein Herz an deiner Seite
Tout mon coeur se tenait près de toi
Und jeder Atemzug für dich
Chacun de mes souffles était pour toi
Ein rosenfarbnes Frühlingswetter
Une rose aurore de printemps
Umgab das liebliche Gesicht
Nimbait le visage charmant.
Und Zärtlichkeit für mich - ihr Götter!
Et la tendresse, pour moi, ô Dieux !
Ich hofft es, ich verdient es nicht!
Je l'espérais, moi qui la méritais si peu !
Doch ach, schon mit der Morgensonne
Las, dès que vint du jour la lueur,
Verengt der Abschied mir das Herz:
Les adieux m'étreignirent le coeur.
In deinen Küssen welche Wonne!
Dans tes baisers, quelle exaltation !
In deinem Auge welcher Schmerz!
Dans tes yeux, quelle affliction !
Ich ging, du standst und sahst zur Erden
Je partis , tu restas , tête baissée,
Und sahst mir nach mit nassem Blick:
Me suivant des yeux, attristée.
Und doch, welch Glück, geliebt zu werden!
Pourtant, quel bonheur dêtre aimé !
Und lieben, Götter, welch ein Glück
Et, O, Dieux, quel bonheur d'aimer !
Goethe.
- M. de Saint-Michel, Selphie et claus aiment ceci
#2
Posté 16 avril 2019 - 09:48
Je reconnais un travail intéressant et sérieux d'un amoureux de la poésie allemande néanmoins n'est-il pas dommage de casser tout le rythme du poème en ne respectant pas le nombre de syllabes par vers (ici huit) de la version initiale? Le tout en est fortement dénaturé me semble-t-il.
Pour ce qui est du fameux vers pour lequel une seule et unique traduction ( La nuit façonnait mille monstres) serait valable, je suis désolé mais je ne partage pas ce point de vue.
Puis-je modestement proposer ma contribution à ce magnifique texte? Aussi imparfaite soit-elle vous la trouverez ci-dessous:
Die Nacht schuf tausend Hungeheuer La nuit les monstres venaient par cent
Doch frisch und fröhlig war mein Mut Si heureuse était mon humeur
In meinen Adern welches Feuer Un feu ardent bouillait mon sang
In meinem Herzen welche Glut Quelle abondance dans mon cœur!