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La pluie tombe en douce mélancolie
Dans le Murmure d’une lente homélie
Sa symphonie tendre ou violente
S’exerce sur le toit en pente
Ça crépite
Comme le papier craft d’un colis
Ouvert avec une extrême impatience
Ou meurt lentement dans le friselis
D’un concert marquant la fin de l’audience
Les sentiments se diluent
A la méditation dévolus
Dans l’eau des caniveaux
Semblable aux larmes
Que la pudeur désarme
On méprise la pluie
Lorsqu’elle est excessive
Ou de ses bienfait nous prive
Mais ce sont les nuages
Porteurs d’eau pas sages
Qui sont les coupables
Qu’ils déversent à seaux
Ou retiennent en dysurie
Provoquant des maraichers la furie
Trop souvent
On confond causes et effets
Métonymie singulière
Qui accuse le ruisseau et non la source.
Nos origines sont aquatiques
Réminiscences des cascades des sources des ruisseaux
Du liquide amniotique
Les bénédictions les baptêmes l’eau lustrale
Les chants de la pluie
Sont ancrages des origines d’une évolution
Qui puise au puit des souvenirs
De tendres rêves avortés dans l’eau saumâtre des marigots existentiels
La pluie tombe en douce mélancolie
Dans le Murmure d’une lente homélie
Sa symphonie tendre ou violente
S’exerce sur le toit en pente