Quand on voue son coeur à la haine vengeresse,
tout se pourrit, tout se pollue au mazout de l'intérieur,
les cognements d'un organe devenu muscle
s'emballent dans la poitrine de la honte,
et là où pousseraient d'un engrais fertile, les plus belles fleurs,
ne reste qu'un tas de fumier où même le coq n'ose plus chanter.
Quand on voue son coeur à la cruauté facile,
tout s'éparpille, tout transpire à la malsaine sueur,
d'une victoire sans gloire au boire d'un calice cul sec,
qui pénètre et serre le gosier de la honte,
et là où l'on sèmerait d'un terreau actif les plus belles fleurs,
ne reste qu'un sol stérile hanté de fantômes fanés.
